Le Front des forces socialistes (FFS) a appelé, hier, à Alger tous les travailleurs à la mobilisation et à la solidarité en faveur des syndicats autonomes, particulièrement le Conseil national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Cnapest) dont sept syndicalistes parmi lesquels, le SG, Méziane Mériane, sont appelés, aujourd'hui, devant le tribunal de Sidi-M'hamed. Lors d'un meeting organisé au centre culturel de Hussein-Dey à Alger à l'occasion de la Fête internationale des travailleurs, les membres du Conseil national du FFS ont dénoncé les entraves et les harcèlements dont sont victimes les syndicalistes. Qualifiant de “grave” la situation que traverse le pays, Ali Laskri a estimé “inexistant”, sans le concours des travailleurs et des acteurs sociaux, le pacte social envisagé par les autorités pour septembre prochain… “Excepté le chef de l'Etat, le gouvernement et la direction de l'UGTA et les bénéficiaires du partage maffieux de la rente qui vantent cette politique, la plupart des travailleurs algériens qui constituent le ciment de la cohésion sociale vivent dans la précarité, le marasme et la déprime”, ajoute-t-il. Partisan du respect des pluralismes et de l'indivisibilité des droits de l'Homme, le FFS, qui exprime sa solidarité avec les travailleurs qui “militent pour la sauvegarde du patrimoine national”, dénonce “le processus de privatisation et exhorte les travailleurs à s'organiser dans des syndicats autonomes et à s'engager au côté des forces politiques crédibles pour, dit-il, la construction d'une alternative démocratique et sociale à la catastrophe nationale”. De son côté, Karim Tabbou, secrétaire national à l'information, a estimé que “contrairement aux idéocrates, le tableau de bord Algérie clignote au rouge”. Il y a “un bradage pacifique des richesses”, selon lui. À noter que lors de cette rencontre qui a vu la participation de Bouhadef et celle de Djeddaï, de nombreux intervenants ont fustigé l'UGTA et rendu hommage aux journalistes. K. K.