Le cycle de formation de longue durée sur les thérapies cognitivo-comportementales (TCC) a atteint sa "vitesse de croisière" et réunit, à Constantine, une quarantaine de psychiatres, a indiqué le président de l'Association locale des psychiatres, initiatrice de cette formation diplômante. Le Pr. Youcef Merdji a précisé que ce stage de perfectionnement, rendu possible grâce au concours de la faculté de médecine de Constantine, regroupe des psychiatres, des résidents hospitalo-universitaires, des spécialistes de la santé publique, des praticiens privés et des psychologues de l'Est du pays, à l'initiative de l'Association des psychiatres de la région.Selon le même responsable, ce projet de longue durée a été lancé en octobre 2008 en partenariat avec l'Institut francophone de formation en thérapies cognitivo-comportementales (Ifforthecc) et le concours de la faculté de médecine de Constantine. La formation qui s'achèvera en juin 2010, s'effectue à raison d'un atelier de trois jours tous les deux mois sous l'égide d'une équipe de renom composée de psychiatres, de chargés de cours et de professeurs universitaires français et suisses spécialisés en neuropsychologie, en psychothérapie et en psychométrie, a indiqué la même source. Le programme de formation s'articule autour de plusieurs thèmes d'actualité relevant du domaine de la psychiatrie, dont notamment "les fondements des TCC", "l'anxiété sociale et les troubles obsessionnels compulsifs (TOC)", "la phobie sociale et les techniques d'affirmation de soi", "l'apport des TCC chez l'enfant et l'adolescent" et "la thérapie cognitive de la dépression et les problèmes spécifiques des TOC et de l'anxiété sociale". "L'introduction de la psychologie positive" constitue, à côté d'autres thèmes comme "les méthodes de relaxation et la gestion du stress" et "les troubles de la personnalité et les thérapies cognitives" l'un des principaux axes de ce stage de formation continue, a ajouté le président de l'association concernée. Le Pr. Merdji a rappelé, dans ce contexte, que la "psychologie positive" est définie comme une "psychologie humaniste proche du cognitivisme", créée à la fin des années 1990 par le chercheur Martin Seligman, de l'université de Philadelphie (USA). Se présentant comme "une psychologie du bonheur", elle s'intéresse aux forces morales et aux valeurs humaines intrinsèques de tout individu, qu'elle se propose de renforcer, et non à ses inadaptations ou à ses troubles qui constituent les objets d'étude de la psychologie conventionnelle appelée aussi, par opposition, psychologie négative", a-t-il indiqué. La sagesse et la connaissance, le courage, l'humanité, la justice, la tempérance, la transcendance et les croyances religieuses s'inscrivent en droite ligne dans la démarche de cette toute nouvelle psychologie positive, a relevé la même source. R.R