La rencontre organisée par la Ligue arabe pour aider à la réconciliation entre les principales factions irakiennes s'est ouverte hier au Caire, au siège de l'organisation panarabe. Cette réunion de trois jours a commencé par la lecture de versets du Coran, avant que le discours inaugural soit prononcé par le président égyptien. Dans son intervention, Hosni Moubarak a estimé que la réconciliation nationale est la “condition essentielle” pour un départ progressif de ce pays des troupes de la coalition, dirigée par les Etats-Unis. “La réconciliation irakienne est la condition essentielle pour le progrès du processus politique en Irak et pour garantir le climat nécessaire afin de mettre, progressivement, un terme à la présence étrangère sur le sol irakien”, a-t-il déclaré. “Les armées étrangères ne sauront pas instaurer la sécurité en Irak”, a affirmé quant à lui le secrétaire général de la Ligue arabe, Amr Moussa, dans des remarques inaugurales de cette réunion de trois jours, débutée hier, qui vise à aider à la réconciliation entre les principales factions irakienne.Les représentants des forces politiques irakiennes vont tenter de jeter les bases d'une réconciliation nationale, alors qu'une nouvelle flambée de violences a fait au moins une centaine de morts depuis 24 heures en Irak. La réunion du Caire, qui vise implicitement à réintégrer les sunnites dans le jeu politique irakien, doit préparer une grande conférence de réconciliation nationale à Bagdad après les élections prévues le 15 décembre, mais à une date qui n'a pas encore été fixée. D'importantes forces de sécurité étaient déployées, avec un contrôle de tous les véhicules passant dans le périmètre du siège de la Ligue arabe, sur la place Tahrir, près du Nil. De son côté, le président irakien Jalal Talabani a appelé, hier, les participants à la réunion du Caire sur la réconciliation nationale à une “condamnation collective du terrorisme en Irak”. “Nous appelons à une condamnation collective du terrorisme en Irak”, a lancé M. Talabani dans son discours, estimant que la fin de la violence est le moyen essentiel “pour mettre fin à la présence étrangère sur nos territoires”. “La résistance nationale légitime se réalise par les moyens politiques et pacifiques”, a encore ajouté le président irakien. R. I./Agences