La production nationale de ciment était de 11 millions en 2004. Elle doit atteindre les 12 millions en 2005, sans compter les 2 millions générés par le groupe égyptien Orascom non encore comptabilisés. Ces données ont été communiquées hier par M. Thamri, président du directoire de la Société de gestion des participations (SGP) de l'industrie des ciments d'Algérie lors du Ve Congrès et Salon arabo-international sur la protection de l'environnement, consacré à l'industrie du ciment et aux matériaux de construction. Celui-ci a débuté hier à l'hôtel Sheraton, à l'initiative du ministère de l'Environnement et de l'Aménagement du territoire sous l'égide de la chefferie du gouvernement. Une rencontre d'envergure rehaussée par une participation très importante d'entreprises leaders dans le secteur des ciments et de la construction. L'occasion aussi pour les différents pays arabes de faire le point sur la situation actuelle et les actions à entreprendre pour améliorer la production sans négliger le volet environnemental qui désormais fait partie intégrante des critères de performance. Raison pour laquelle d'ailleurs, le ministère de l'industrie travaille en étroite collaboration avec le ministère de l'environnement à mettre les industries nationales aux normes de qualité, de sécurité, de protection de l'environnement et de préservation de la santé publique. “La situation actuelle qui prévaut dans le secteur atteste d'une rupture totale avec les anciennes pratiques”, a déclaré Chérif Rahmani, ministre de l'Aménagement du Territoire et de l'Environnement pour faire ressortir tous les efforts fournis par les pouvoirs publics qu'il s'agisse de mécanismes d'incitation ou de mesures coercitives. “Il s'agit de définir de manière claire les rôles de chacun et c'est ce qui a été fait”, insiste le ministre en parlant de la législation algérienne mise en place qui somme les entreprises, entre autres, d'installer des systèmes d'autocontrôle. Il est question aussi de fiscalité en guise de mesure coercitive qui peut aller jusqu'à la fermeture lorsque cela peut menacer la santé des travailleurs ou des populations comme cela a été le cas pour la cimenterie de Meftah (fermée 15 jours). En somme, la culture environnementale s'installe bel et bien dans notre pays qui aspire à se hisser au plus haut niveau. Cela ne saura se faire sans une coopération internationale et arabe car “aucun pays quel qu'il soit ne peut avoir à lui seul une maîtrise totale”, dira l'ancien responsable d'Asmidal, actuellement consultant auprès de l'entreprise française Delta. “Pendant longtemps la problématique de la production a primé celle de l'environnement. Mais beaucoup d'efforts ont été faits pour remédier à cette situation. La législation actuelle d'ailleurs entraînera forcément les opérateurs à se mettre à niveau”, nous a déclaré notre interlocuteur rencontré parmi les exposants participant à ce congrès. Nabila Saïdoun