Qui présidera aux destinées des communes de Naciria et Chabet El-Ameur dès lors que le vieux parti d'opposition qui est arrivé en tête, en termes de voix, dans ces deux communes, n'a pu obtenir une majorité absolue pour prétendre à diriger les deux assemblées élues. Encore moins à Naciria où, sauf miracle, l'APC sera drivée par le plus âgé qui n'est autre que Chaouch Rezki, tête de liste FLN, et ancien maire de la localité de 1985 à 1990. Son parti ayant été classé 2e dans ces élections, mais totalisant le même nombre de sièges que le FFS. Et si toutefois aucune orientation ne vient des directions des partis pour orienter les alliances, le FLN optera, sans aucun doute, pour son alliance avec le FFS, pour respecter le choix de la population et pour perpétuer cette tradition bien ancrée à Boumerdès où l'intérêt des citoyens a eu souvent le dessus sur le politique. Est-il utile de préciser que le premier secrétaire national du FFS, M. Ali Laskri, est aussi premier vice-président de l'APW de Boumerdès. Et quand on sait que, selon de nombreux observateurs de la scène politique locale, ce “mariage forcé” a contribué dans une certaine mesure à assurer une relative stabilité des institutions locales au niveau de la wilaya, on voit mal comment cette politique ne sera pas reconduite d'autant plus que le rapprochement FFS-RCD, pourtant bien poussé par la base, est toujours fragile au sommet. Donc, il faut s'attendre à ce que le professeur Benamar, qui a mené une campagne électorale remarquable aux côtés de M. Laskri, soit désigné comme vice-président de l'APC de Naciria. À Chabet El-Ameur, la tâche semble plus aisée pour Ahmed Aïssaoui, qui ne veut pas encore précipiter les choses, mais tout porte à croire que le FFS dans cette localité optera pour le candidat du RND même si les élus du FFS semblent vouloir associer les comités de villages pour décider du parti avec lequel ils vont faire alliance. Le RND, faut-il le préciser, a laissé une bonne impression à Chabet El-Ameur où il a été classé premier dans le grand village de Maloussa. Parti de rien, le parti de Ouyahia s'est retrouvé avec deux sièges au même titre que le RCD. La campagne menée par le vice-président de l'APN M. Djemma Rekkas, qui s'est déplacé à plusieurs reprises dans les villages éloignés de cette commune, a, semble-t-il, donné ses fruits. M. T.