Cette rencontre coïncide cette année avec la célébration du centenaire de l'Institut national agronomique (INA). “Le phyto sème la graine pour l'avenir de l'Algérie”. C'est sous ce slogan que le 3e Salon international des produits phytosanitaires et du matériel végétal, semences et plants (Phytosem) a eu lieu du 22 au 24 du mois de novembre dernier au Palais des Expositions des Pins-Maritimes. Organisé par l'Eurl CHV&C El-Fayet à travers son département de communication Expovet, le salon coïncide cette année avec la célébration du centenaire de l'Institut national agronomique (INA). À cette occasion, un riche programme qui durera toute l'année et qui a pour objectif de mettre en évidence le rôle de l'INA dans le développement agricole et rural. C'est ainsi que le 3e symposium maghrébin sur les maladies des céréales et des légumineuses alimentaires a été organisé du 22 au 24 novembre dernier. INA a bouclé donc un siècle au service de l'agriculture. Le prolongement technico-commercial de ce grand événement de l'agriculture a été assuré par les dirigeants du groupe CHV&C El-Fayet, à leur tête, le président le Dr Amine Bensemmane, par la tenue du 3e Phytosem au pavillon G du Palais des Expositions. Les visiteurs de ce salon auront à découvrir de visu les récentes évolutions qu'a connues le monde de l'agriculture aux plans national et international. Le secteur suit à l'échelle planétaire une propension logique vers le biologique. L'agriculture biologique est un mode de production qui a pour principal fondement la préservation de l'environnement en valorisant au mieux les ressources naturelles. Outre la protection de la santé humaine, par le biais d'une production saine, de bonne qualité et diversifiée, cette méthode est également en mesure de promouvoir l'exportation et assurera par conséquent une agriculture durable. Les dernières crises alimentaires n'ont fait qu'intensifier l'intérêt des consommateurs pour les produits dits “bio”. L'agriculture biologique est pratiquée dans plus de 100 pays et crée un marché estimé à 24 millions de dollars US. Le Phytosem prouvera, dans les diverses communications qui seront présentées lors d'un colloque scientifique prévu en marge de ce salon, que l'Algérie ne doit en aucun cas être au retrait d'une telle tendance. Pour cela, il y a lieu d'asseoir une stratégie nationale qui prendra en charge les volets liés à la législation, la recherche, la formation et la réforme des structures administratives et professionnelles… Le Phytosem, c'est aussi une rencontre de professionnels qui débattront des problèmes ayant trait à la protection des végétaux liés à l'environnement, les maladies des céréales telles que la rouille jaune qui a dévasté la céréaliculture dans le Constantinois durant l'année dernière. Il faut ainsi, soulignera le Dr Bensemmane, une prévention de toutes ces maladies. Pour une meilleure qualité de la production, insistera le président du CHV&C El-Fayet, il faut utiliser des intrants, des produits chimiques qui ne provoquent pas de problèmes toxiques aux futures générations. Autrement dit, le Dr Bensemmane estime que les produits chimiques doivent céder la place aux biologiques dans le cadre de la protection des végétaux. La phytopharmacie a été encore l'autre aspect abordé durant ces trois jours qu'a duré la rencontre. Le Phytosem a, par ailleurs, triplé ses capacités d'année en année. Pour cette édition, il a été loué quelque 2 000 m2 pour 45 exposants nationaux et internationaux. Il s'agit pour ces derniers des grandes sociétés venues de Tunisie, de Belgique, de France, du Liban, de la Jordanie… Phytosem se veut, en outre, une manifestation de rapprochement entre scientifiques et hommes de terrain. Badreddine K.