Les étudiants de l'Université de Blida ont observé hier un mouvement de protestation durant deux heures, suite à l'appel lancé par l'Union générale des étudiants libres (Ugel). Durant cette contestation, les étudiants ont présenté une liste de revendications qui touchent aussi bien l'aspect pédagogique que celui des œuvres universitaires. C'est ainsi qu'ils souhaiteraient que les étudiants en médecine restent dans cette filière même s'ils redoublent plusieurs années consécutives. C'est le cas de 32 étudiants sur les 3 400 que compte la 3e année, ce qui représente 1%. Les contestataires posent aussi le problème de l'internet, de la bibliothèque et des publiphones. Des représentants de l'Ugel que nous avons rencontrés à l'université nous ont déclaré : “Le problème de la sécurité au sein des cités universitaires se pose avec acuité. Les conditions d'hébergement et de restauration sont difficiles. Aucune cité universitaire n'est dotée de bibliothèque. Les bus qui assurent le transport universitaire sont vétustes et en quantité insuffisante.” Un mouvement de contestation similaire a été observé, mercredi dernier, par les étudiants adhérant à l'organisation Aren — Alliance pour le renouveau des étudiants national — portant sur les mêmes revendications. Du côté du rectorat de l'université Saâd-Dahleb de Blida, l'ambiance est sereine et le ton rassurant. Les responsables de cet établissement universitaire diront : “Les portes du dialogue sont ouvertes avec toutes les organisations estudiantines. Ce sont toujours les mêmes problèmes qui reviennent.” Ce qui relève de l'administration a été pris en charge immédiatement, par contre, on ne peut s'immiscer dans les affaires du jury pour refaire les notes encore moins influer sur les décisions du conseil scientifique. Le vice-recteur chargé de la pédagogie a fait des propositions aux organisations syndicales pour débloquer la situation. La bibliothèque centrale dispose de tous les ouvrages scientifiques et est appelée à être renforcée davantage. L'internet fonctionne normalement au sein de l'université sauf s'il y a des pannes de courant. Pour ce qui est du publiphone, l'université a signé une convention avec une société pour l'implantation de 20 cabines téléphoniques. Cette convention a pris un peu de retard en raison des négociations serrées entre les deux parties. Pour ce qui est des œuvres universitaires, le nouveau directeur des œuvres universitaires de la wilaya de Blida s'est engagé à prendre en charge tous les problèmes posés par les étudiants. Evoquant le cas de l'agent qui agresse les étudiantes au sein des cités universitaires, les responsables de l'université n'ont pas été en mesure de nous éclairer sur ce sujet. M. ACHOURI