Dans la plupart des communes, cette opération s'est déroulée normalement. Cependant aux Ouadhias, où le FLN a remporté la présidence de l'APC à la faveur du critère de l'élu le plus âgé, le FFS conteste. Le wali de Tizi Ouzou, Hocine Ouadah, a procédé, hier, à l'installation de six APC issues du scrutin du 24 novembre dernier. La première destination était la commune de Tizi Ghenif que pilote désormais le maire FFS en l'occurrence Boztine Mohamed. Dans une brève allocution, le premier magistrat de la wilaya s'est félicité du retour à la normale dans la wilaya à la faveur des élections partielles. “Les moyens financiers existent. L'état s'engage à aider les communes. Aux élus de faire le reste”, dira-t-il en substance avant la signature du procès-verbal d'installation et la remise de l'écharpe d'investiture au nouveau maire. “Nous travaillerons dans la transparence. On sera au service du citoyen”, a promis ce dernier. Au moment de son intervention, l'électricité “saute” avant d'être rétablie. “C'est la commune des bougies”, lance ironiquement une personne d'un certain âge du fond de la salle. “Ce genre de coupures est fréquent notamment en hiver nous apprend un citoyen”. Direction, Draâ El-Mizan où cinq partis politiques se partagent les onze sièges de l'assemblée dont cinq sont revenus au FFS. Et c'est en toute logique que le président d'APC Didouche Hamou, de même obédience, sera confirmé à son poste par ses pairs après consensus. “Espérons que nous aurons les coudées franches pour concrétiser notre programme. On a promis une seule chose, la transparence dans la gestion et la présentation des bilans à la population. La première action à entreprendre est de revoir le plan Orsec en cas de tempête de neige où de catastrophe”, a souligné cette tête de liste. “Les élus sont les fers de lance de tout programme de développement. Seul le travail paye et non les slogans. Ce n'est pas normal qu'une APC déficitaire continue à recruter des vacataires. La bonne gouvernance doit commencer par la mise en valeur et la revalorisation du patrimoine mobilier et immobilier de la collectivité”, a indiqué de son côté le wali. À Boghni où le RCD a obtenu trois sièges sur onze, la présidence est revenue à Yahiatène Saïd. “L'intronisation” est passée comme une lettre à la poste. Ce n'était pas le cas aux Ouadhias. Ici, deux partis, le FFS et le FLN, en sus d'une liste indépendante se sont partagé à égalité les neufs sièges à pourvoir. Ballottage oblige, c'est le critère du plus âgé qui a fait “passer” le parti de Belkhadem et introniser Hattou Belkacem comme P/APC. Chose qui n'a pas manqué de provoquer l'ire des indépendants qui quitteront la séance avant de revenir à la table. “Il n'y a aucune loi qui stipule qu'en cas d'égalité, c'est le plus âgé qui est déclaré vainqueur”, feront-ils remarquer. Tout en reconnaissant qu'il y a un vide juridique qu'il faudra combler à l'avenir, le wali rétorquera que ce principe a toujours été retenu dans pareilles circonstances. Se disant non concernés par cette polémique, les trois élus du FFS se retirent à leur tour. S'adressant aux nouveaux élus, le premier responsable de la wilaya ajoutera : “Il faut travailler dans la cohésion. Il ne faut pas sortir de la dictature du parti unique pour aller vers la dictature des partis uniques.” Dans l'après-midi, c'était au tour de Benmmedjber Latamen et Tabèche Rabah, tous deux du FFS, de prendre leurs fonctions, respectivement à la tête des communes de Ouacifs et de Béni Yenni. D'autres APC ont été installées par des chefs de daïra à l'image de Tirmitine, Tadmaït Sidi Naâmane, Draâ Ben-Khedda. L'opération se poursuivra aujourd'hui pour Ouaguenoun, Makouda, Tigzirt, Azeffoun, Mekla et Tizi Rached. A. T.