L'opération “Ousratic, un PC par foyer”, lancée il y a deux mois à l'initiative du ministère de la Postes et des Technologie de l'information et de la communication, semble battre de l'aile à Oran où les familles intéressée par l'acquisition d'un ordinateur éprouvent toutes sortes de difficultés. Des milliers de dossiers sont en effet bloqués par le fait d'une instruction ministérielle qui tarde à venir. Les directions générales des banques associées à cette opération au profit des familles désireuses de se doter d'un outil informatique sont dans l'embarras. “Nous faisons face à une situation de dysfonctionnement au niveau de nos partenaires commerciaux et des directions bancaires centrales dont la démarche actuelle n'est pas faite pour faciliter les choses”, affirme un cadre d'une banque publique. Des chaînes interminables de citoyens sont quotidiennement formées aux alentours des banques. Munies de leurs dossiers, les personnes qui s'empressent de solliciter l'accord de leur banque sont rebutées par les promesses alléchantes des promoteurs de l'idée. “Les banques sont incapables de nous fournir le moindre renseignement sur cette situation et sur les engagements qu'exige Ousratic en sa qualité d'initiateur de cette opération de marketing nationale. Au niveau des banques, les explications fournies par les responsables ne convainquent personne.” Cette opération faite à grand battage médiatique nécessite une harmonisation entre tous les partenaires concernés par cette opération de grande envergure. “Jusqu'à l'heure actuelle, nous ne disposons d'aucune information pour bénéficier de l'opération Ousratic qui risque de sombrer dans l'oubli”, affirment des citoyens désabusés. Cet état de fait influe négativement sur les partenaires des banques qui ont souscrit à ce projet de généralisation de l'outil informatique familial. “Aucun client n'a pu prendre possession de son micro-ordinateur alors que 1 000 PC sont d'ores et déjà testés et prêts à l'enlèvement”, a indiqué pour sa part un cadre commercial de l'usine Alfatron. C'est toujours l'absence de la fameuse circulaire ministérielle qui bloque l'initiative Ousratic, mais aussi le formalisme bancaire qui sont décriés par les partenaires commerciaux. ”Nous ne sommes pas en mesure de répondre aux attentes des citoyens car nous attendons toujours les instructions de nos DG respectives. Nous ignorons tout du programme Ourastic”, déclarent des employés d'une agence bancaire chargés de l'étude des crédits dans le même cadre. Et pour corser le tout, les banques attendent désespérément le logiciel spécial leur permettant le démarrage des dossiers déjà déposés à leur niveau. Séduits au départ par l'idée d'un PC à crédit obtenu sous huitaine, le citoyen se rend compte, encore une fois, qu'il est le dindon de la farce. B. GHRISSI