C'est par la projection de films récemment sortis en salle en France et par la présence à Alger de réalisateurs et de comédiens que se déroulera le premier festival du film français. A la salle El- Mouggar, cinq longs métrages seront à l'affiche, les 14, 15 et 16 décembre, à l'initiative de l'ambassade de France à Alger et Unifrance. Placé sous l'autorité du ministère de la Culture, cet organisme, créé en 1949, a pour principale mission la promotion du cinéma français à travers le monde. Entre drames, aventures, dessins animés et comédies, ce festival du cinéma propose aux cinéphiles algériens un panorama des dernières créations de l'Hexagone. Le Couperet, film de Costa Gavras, sorti en salle en France en mars de cette année, sera le premier à être projeté le 14 décembre. Avec José Garcia en tête d'affiche, le film retrace le combat d'un cadre supérieur, licencié par son employeur, pour retrouver son travail. À cette occasion, le réalisateur Costa Gavras sera à Alger et animera un débat. Le premier film de Costa Gavras, né en 1933, Compartiment tueurs, a remporté un franc succès en 1965, mais il triomphera surtout avec Z sorti en 1969 et qui a remporté deux prix à Cannes et deux Oscars. Z est le premier film d'une trilogie qui comprend également L'Aveu (1971) et Etat de siège (1973). Est également attendu, à Alger, Jean-Pierre Sinapi, réalisateur de Camping à la ferme, sorti en France en juin 2005, et qui a donc précédé les troubles qu'ont connus certaines banlieues françaises. Ecrit par Azouz Begag, qui a été nommé ministre délégué à la Promotion de l'égalité des chances, Camping à la ferme met en scène six jeunes en difficulté de la banlieue parisienne, qui débarquent au fin fond de la campagne, escortés par leur éducateur et doivent montrer leur bonne volonté en effectuant des travaux d'intérêts généraux. Egalement invité à Alger, Boualem Guerdjou, lui, préfère les montagnes de l'Atlas marocain, où il tourné Zaïna, la cavalière de l'Atlas, sorti en octobre 2005. La cavalière décide de suivre son père qui mène les pur-sang à une course. Durant ce long voyage, le père et la fille vont apprendre à se connaître, à s'aimer. Gérard Bitton et Michel présenteront leur film, sortit ce mois-ci et intitulé Le Cactus, qui raconte comment un hypocondriaque peut vous pourrir la vie. Enfin, les dessins animés clôtureront ce festival, le 16 décembre à la salle El Mouggar, avec Kirikou et les bêtes sauvages, de Michel Ocelot. Parallèlement à ces projections, une rencontre réunira le 15 décembre des spécialistes algériens et français du cinéma. Aït Oumezian, directeur du Centre nationale du cinéma et de l'audiovisuel, Véronique Cayla, directrice du Centre national cinématographique français, et Margaret Menogoz, présidente d'Unifrance, y évoqueront la collaboration entre dans le domaine du cinéma, une manière d'inviter à les rejoindre les metteurs en scène et les producteurs algériens. Samir Benmalek