C'est aujourd'hui que devrait avoir lieu au niveau de l'IGMO (université d'Es-Senia) une rencontre regroupant des syndicats universitaires du Maghreb arabe qui, durant deux jours, les 5 et 6, vont débattre de la situation de l'enseignement supérieur dans le Maghreb. Une première puisque les syndicalistes de la Mauritanie, du Maroc, de la Tunisie, de la Libye et de l'Algérie vont ainsi avoir l'occasion pour la première fois de se retrouver, d'échanger leur expérience réciproque, puisque l'enseignement supérieur dans le Maghreb s'apprête à subir les répercutions des réformes qui ont été initiées dans ce secteur quelque soit, en fait, le pays. À ce titre, cette rencontre organisée par le Cnes a été placée sous le thème de “Réalités et perspectives de l'enseignement supérieur”. Chaque représentant des syndicats universitaires maghrébins aura à présenter une communication. Les travaux se poursuivront dans les ateliers aux nombres de 3 : le premier intitulé “Pédagogie et système de formation en postegraduation”, le deuxième “La recherche scientifique et la formation en postgraduation, et le troisième qui traitera de “La situation socioéconomique des enseignants dans le Maghreb”. À l'issue de cette rencontre, il serait prévu la création d'une fédération des syndicats universitaires du Maghreb. Une officialisation de cette fédération qui pourrait se faire à l'issue de cette rencontre ou, au plus tard, au Maroc. Par ailleurs, le Cnes tiendra les 6 et 7, c'est à dire après la rencontre maghrébine, une cession de son conseil national. Les enseignants du Cnes auront à adopter leur plan d'action qui prévoit des actions de protestation, notamment des mouvements de grève courant mai, c'est à dire à la période des examens de fin d'année. En effet, après près d'une année de dialogue et de concertation avec le ministre de l'Enseignement supérieur, notamment sur la question primordiale du statut particulier de l'enseignant-chercheur, aucune avancé n'est intervenue. Pis, la question du statut semble une fois de plus être rejetée aux “calendes grecques” par la tutelle. Un constat d'échec pour le Cnes qui bute aussi et encore sur la revendication salariale. F. Boumediene