Pour l'un des plus anciens techniciens algériens, Nourreddine Saâdi, en l'occurrence, actuellement entraîneur de l'équipe du MO Béjaïa, l'équipe nationale ne risque pas de perdre grand-chose quant aux éventuelles sanctions de la Fifa. Le problème dans cette menace se situe, selon lui, au niveau de certains de nos clubs qui méritent une participation internationale. Ce dont l'Algérie a, d'ailleurs, vraiment besoin. Il indique que “s'il y a sanction de la Fifa, l'Algérie va perdre ses repères par rapport à ses homologues arabes et africains. Mais cela ne risque pas pour autant de perturber beaucoup le niveau actuel du football algérien. Je pense qu'au niveau de l'équipe nationale, on ne perdra rien, car tout le monde sait que nous n'avons pas suffisamment de talent pour constituer un bon groupe national. Cependant, ce n'est pas une raison pour accepter de fermer les portes”. “Mais je trouve que ce serait vraiment dommage de priver certaines de nos équipes de participer à des compétitions internationales. Nous avons des clubs qui peuvent atteindre des tours très avancés en Coupe d'Afrique ou en Coupe arabe. Je pense, à titre d'exemple, que cette nouvelle équipe de la JSK mérite sa participation à la Ligue des champions d'Afrique. C'est à travers ces clubs-là que l'Algérie peut véhiculer l'image d'un pays où le football se porte bien et c'est très important”, ajoute-t-il. Saâdi, et malgré tous les maux qui rongent notre sport roi, considère qu'il est très important pour le football algérien d'exister sur la scène internationale. Il dira à ce titre : “Fermer les portes va ternir l'image de cette Algérie nouvelle qui veut revenir sur tous les plans, sportif notamment. Notre football est faible, et c'est une réalité qu'on accepte, mais il doit continuer à exister quand même. Car le plus important n'est pas de gagner. L'essentiel, à mon sens, c'est plutôt de continuer à se battre, tout en essayant de trouver les véritables solutions pour sortir de ce marasme.” M. B.