Compte tenu des derniers développements de la situation de la Fédération algérienne de football (FAF) avec, notamment l'injonction de la tutelle de mettre immédiatement les statuts de la FAF avec l'esprit du décret 05.405 avant même la tenue de l'assemblée générale élective, la FIFA, qui vient d'inscrire le cas de la FAF à l'ordre du jour de son comité exécutif prévu le week-end prochain à Leipzig, rappelle péremptoirement qu'elle ne reconnaîtra pas les prochaines élections si elles ne sont pas tenues sur la base des statuts actuels. Que faut-il en déduire donc ? Que, quoi que l'on dise, pour une fois que l'AGO de la FAF s'est déroulée avec un sens de responsabilité élevé sans dommage ni phénomène de violences notables avec les résultats que l'on connaît et que rien n'empêche l'AGE de se tenir à la date arrêtée dès lors qu'il y a candidat, la tutelle donne l'impression d'aller à rebours des règles établies (statuts de la FAF et de la FIFA) mais aussi et surtout d'enfreindre son propre décret qui prescrit un délai d'une année pour la mise en conformité des statuts des fédérations. Alors, que faire ? Ajourner tout en respectant l'article 48 du décret mis en cause ne signifierait nullement un désaveu de la tutelle. Bien au contraire, il s'agirait tout simplement de l'exécution d'un acte légaliste ayant pour souci majeur de respecter minutieusement sa propre loi. Maintenir son application immédiate en faisant valoir le plein exercice de la souveraineté nationale nous conduirait à être en violation avec le décret, par ceux-là même qui ont légiféré, et les statuts de la FIFA, ce qui signifierait l'exclusion de l'Algérie de toutes les compétitions internationales. C'est peut-être là le but inavoué recherché par les pouvoirs publics. si tel était le cas, ce serait une erreur stratégique lourde de conséquences qui ne constituerait certainement pas une solution d'avenir. Les problèmes du football doivent être examinés objectivement et positivement à partir d'une position concrète et réaliste, à savoir que le football n'a pas tenu un rôle éminent sur la scène continentale ou mondiale depuis très longtemps maintenant. Ils ne doivent pas non plus prendre la forme d'un immense procès d'intention. Oui, le bilan général du football national, clubs et EN, reste déficitaire, mais, cerner les causes dans leur globalité (infrastructures, écoles, formation et championnat de jeunes, conditions de travail, recyclage entraîneurs, etc.) peut s'avérer plus intéressant. M. H.