L'Entreprise nationale de forage (Enafor) a réussi à lever un montant de 7,98 milliards de dinars sur le marché obligataire à l'issue de la séance d'adjudication qui s'est déroulée à Alger jeudi dernier. La première tranche de cet emprunt, fixée à 4,08 milliards de DA, est remboursable en 5 ans avec un taux de rendement de 2,98%, tandis que la seconde tranche de 3,9 milliards de DA est remboursable en 6 ans avec un taux de rendement de 3,48%. Ces taux sont considérés comme étant “des plus économiques” pour cette entreprise publique du secteur de l'énergie. Le montant total offert par les soumissionnaires pour cette opération s'est élevé à 11,38 milliards de DA (5,18 milliards de DA pour la première tranche et 6,20 milliards de DA pour la seconde tranche) mais l'entreprise n'en a retenu que la somme compatible avec ses besoins (7,98 milliards de DA). Cette somme servira, selon le P-DG de l'Enafor, Mohamed Laouadi, à financer une partie de son plan d'investissement qui comprend notamment l'acquisition de 4 appareils de forage dont deux livrables début 2006. Outre les taux économiques offerts à l'entreprise par rapport aux taux bancaires pratiqués (5 à 6%), cet emprunt épargne à l'entreprise les risques de change et le paiement de la prime de risque résultant d'un financement extérieur a expliqué M. Laouadi. L'Enafor, filiale à 51% du groupe Sonatrach, envisage de porter son parc d'appareils de forage de 29 actuellement à 35 afin de pouvoir répondre à des commandes en nette croissance. En 2004, elle a réalisé un chiffre d'affaires de 12,2 milliards de DA. Son plan de charge est estimé à 78 milliards de DA dont un contrat avec la maison mère Sonatrach de 72,1 milliards de DA couvrant la période 2005-2008, ainsi qu'un contrat avec les associés de Sonatrach pour un montant de 5,9 milliards de DA. L'Enafor, qui a commencé à internationaliser ses activités grâce au contrat de forage qu'elle a obtenu récemment dans le gisement gazier de Sahel Raoul (Sultanat d'Oman), compte investir au moins 22 milliards de DA durant les cinq prochaines années. Le plan d'investissement prévoit l'acquisition d'appareils de forage neufs, la rénovation de la flotte existante, la modernisation de la gestion par l'installation d'un système intégré d'information et l'amélioration des conditions de travail. Avec cet emprunt, le marché obligataire national prend de l'ampleur et atteint à présent quelque 115 milliards de DA. Cette opération est la quatrième du genre enregistrée dans le secteur de l'énergie après celles de Sonatrach (5 milliards de DA), Sonelgaz (45 milliards de DA), l'ENTP (5 milliards de DA).