Human Rights Watch, l'organisation non gouvernementale de défense des droits de l'Homme, affirme que les Etats-Unis ont investi près de 128 millions de dollars pour l'entraînement et la préparation des juges et avocats impliqués dans le procès du président irakien déchu. Les juges et procureurs irakiens qui participent à ce procès ont été largement formés par les Américains et les Britanniques. L'impact négatif de ce jugement a irrité au plus haut point Washington, qui reproche par la voix de sa secrétaire d'Etat Condoleezza Rice à la communauté internationale de boycotter le procès de l'ancien dictateur irakien Saddam Hussein et d'avoir fait peu de choses pour le poursuivre en justice. “Je suis attristée de dire que la communauté internationale n'a pratiquement rien fait pour aider à poursuivre en justice Saddam Hussein”, a-t-elle dit, intervenant lors d'un discours devant un club de réflexion dans la capitale américaine. “Le fait que la communauté internationale boycotte le procès de Saddam a uniquement des conséquences négatives sur la population irakienne qui est actuellement en train de lutter pour la justice et la liberté dont elle a été privée si longtemps sous le régime de Saddam Hussein”, a-t-elle également indiqué. Elle a pris cependant le soin de ne pas spécifier quels pays étaient visés par son accusation, ni précisé ce qu'elle considérait comme un manque de soutien. Mme Rice intervenait dans le cadre des efforts mis en place par l'Administration Bush pour améliorer son image dans l'opinion publique américaine de plus en plus critique sur la guerre. Alors que le président américain Bush vante les efforts des Etats-Unis pour lutter contre l'insurrection en Irak et pour conduire ce pays vers la démocratie, Mme Rice s'est concentrée sur l'attitude de la communauté internationale, soulignant que le succès a été mitigé pour recueillir son adhésion et son soutien financier. La secrétaire d'Etat a une nouvelle fois fustigé deux des voisins de l'Irak — la Syrie et l'Iran — qui cherchent toujours à saboter la transition de l'Irak vers un Etat démocratique. “La Syrie n'a pas pris suffisamment de mesures pour arrêter les terroristes qui vont en Irak à partir de son territoire”, a indiqué Mme Rice ajoutant à propos de l'Iran que ce pays “continue d'interférer dans les affaires irakiennes et à soutenir la violence dans la société irakienne”. K. A./Agences