La décision de la Cour d'appel irakienne, mardi, de confirmer la condamnation à mort de l'ancien président Saddam, a suscité des réactions inquiètes dans le monde et chez certaines ONG. Ainsi, la Grande-Bretagne et l'Italie ont réitéré leur opposition à la peine de mort. «Nous sommes opposés au principe de la peine de mort, mais la décision appartient aux autorités irakiennes», a déclaré un porte-parole du ministère des Affaires étrangères britannique. Son homologue italien, a exprimé sa préoccupation pour les répercussions d'une éventuelle exécution de la sentence sur le difficile processus de réconciliation national en Irak. L'organisation de défense des droits de l'Homme Human Rights Watch a appelé, quant à elle, le gouvernement irakien à ne pas exécuter Saddam Hussein en raison des irrégularités qui ont entaché son procès. «Imposer la peine de mort, indéfendable dans tous les cas, est d'autant plus une erreur après une procédure aussi inéquitable.» L'Inde a appelé à la clémence. «L'Inde espère que la peine de mort contre l'ancien président irakien Saddam Hussein ne sera pas appliquée», a indiqué un porte-parole du ministère des Affaires étrangères. Cette approche n'est, cependant, pas partagée par la Maison-Blanche qui a affirmé que le jugement de la Cour d'appel était un événement qui «ferait date pour les Irakiens».