Depuis plusieurs mois, les buralistes de Yakouren (48 km à l'est de Tizi Ouzou) ne savent plus à quel saint se vouer pour recevoir un peu plutôt leur quota de journaux dont la livraison ne se fait que tardivement (à partir de 10 heures généralement). Et cela n'arrange certainement pas les “affaires” de ce commerce, déjà limité à quelques centaines de lecteurs. Chaque matin, les habitués “de nouvelles fraîches” font désespérément la queue devant des buralistes attendant l'arrivée de la presse écrite. À force des retards enregistrés quotidiennement, certains buralistes ont choisi d'agir en “solo” en engageant carrément des particuliers, souvent des transporteurs assurant des navettes sur Azazga, pour acheminer tôt le matin la livraison de journaux, moyennant évidemment le paiement de “frais du déplacement”. D'autres, en revanche, ont opté tout simplement pour la résiliation du contrat et ne vendent plus de journaux, privant ainsi des lecteurs potentiels de la presse écrite. Interrogé à ce propos, un marchand de journaux s'est étonné, lui aussi, “des raisons ayant poussé les livreurs à rayer de leur agenda de route cette localité distante de 11 km seulement de la ville d'Azazga, soit un quart d'heure de route maximum”. Hacène AOUIDAD