“La wilaya de Tizi Ouzou a bénéficié dans le cadre du plan quinquennal 2005-2009 de 13 lycées, 26 écoles fondamentales dont 15 seront dotées de salles de sport alors que les autres disposeront au moins d'un terrain pour les activités sportives”, a annoncé le ministre de l'Education nationale, Boubekeur Benbouzid, lors de la visite qu'il a effectuée lundi dernier, dans plusieurs localités de la région. Parmi ces 13 lycées, 6 sont déjà en voie de réalisation alors que les 7 autres seront lancés d'ici 2009, a indiqué le ministre tout en expliquant que “désormais, il ne suffit pas de réaliser des infrastructures scolaires pour abriter des élèves, mais aussi les équiper pour assurer un enseignement de qualité”. C'est pour assurer cet enseignement de qualité justement que le ministre a ordonné aux autorités locales concernées d'équiper tous les lycées en matériel informatique et leur connexion au réseau internet d'ici la fin de ce mois de décembre. Un objectif qui semble, bien sûr, des plus difficiles à concrétiser compte tenu du court délai accordé. Pour assurer de bonnes conditions d'enseignement, Benbouzid n'a pas cessé également tout au long de ce périple qui l'a conduit dans les localités de Draâ El-Mizan, Boghni, Mekla, Yakouren et le chef-lieu Tizi Ouzou, d'insister sur l'obligation d'assurer, notamment, le transport scolaire et le chauffage dans tous les établissements d'enseignement de la wilaya. Dans les deux communes d'Aït Yahia-Moussa et Assi-Youcef où il a inspecté deux projets de réalisation de lycées de 1 000 places chacun, et dont les travaux viennent à peine de démarrer, le ministre a exhorté les entrepreneurs surtout à accélérer la cadence dans la réalisation des travaux afin que ces deux établissements soient réceptionnés à la rentrée 2006. En se rendant sur les lieux où seront réalisés ces deux lycées dont le coût de réalisation est évalué à 22 milliards de centimes chacun, le ministre, estimant que “ces coûts sont exorbitants”, fera remarquer que “le prix de réalisation d'un lycée à Tizi Ouzou est le double de celui réalisé dans toute autre wilaya”. Au sujet de certains établissements vétustes et dont l'état ne cesse de se dégrader tels que le lycée Amirouche du chef-lieu et celui de Boukhalfa, le ministre a déclaré qu'ils seront soit reconstruits sur les lieux, soit délocalisés vers d'autres endroits. Evoquant le nouveau phénomène de la fermeture de plus en plus d'écoles primaires dans la wilaya faute d'élèves, le ministre a, à maintes reprises, souligné qu'il faut désormais généraliser le préscolaire ouvrant ainsi les portes des écoles aux enfants de 5 ans. Interpellé sur l'enseignement de tamazight, Benbouzid expliquera que 100 postes budgétaires sont déjà disponibles pour l'enseignement de cette langue et qu'il faut juste les occuper mais de façon rationnelle, a-t-il insisté. Au cours d'une déclaration faite à la presse, le ministre a également évoqué la question du perfectionnement des enseignants qui touchera, selon lui, 210 000 enseignants au niveau national et dont 11 000 ont déjà entamé leur formation sous forme de cours du soir dispensés par l'université dans le cadre de la formation continue. Abordant le sujet des réformes, le ministre dira que “les rapports établis par les inspecteurs sur les réformes déjà mises en œuvre ont démontré à 90% que les choses vont bien et cadrent harmonieusement avec les indicateurs de qualité arrêtés”. L'évaluation définitive de ces réformes sera faite au cours de la conférence nationale qui sera organisée incessamment, a-t-il toutefois expliqué. Au cours de sa visite à Tizi Ouzou, le ministre de l'Education n'a pas manqué de fustiger la loi française du 23 février sur le rôle positif du colonialisme. “En 132 ans de colonialisme, la France n'a construit que 39 lycées alors qu'uniquement cette année on a inauguré 69 lycées à travers le territoire national”, a-t-il dit, tout en se demandant alors “comment la France se permet de dire qu'elle a construit en Algérie ?” SAMIR LESLOUS
