S'il y a bien un sujet qui alimente ces derniers jours les discussions au sein de la famille sportive tiaretie, c'est incontestablement l'impétueux parcours que connaît Ezzerga, leur emblème footballistique, depuis le début de la saison. Il est vrai qu'après les résultats en cascade enregistrés ces derniers temps, accentués par la lourde défaite concédée jeudi dernier à Oran face à l'ASMO, les plus avertis s'accordent à spéculer non sans pessimisme quant à la suite de la compétition qui a vu les coéquipiers de Benzineb traîner dans les sinistres profondeurs du tableau. Tahar Benferhat, qui sous-entendait il y a quelques jours, voire avant, de claquer une nouvelle fois la porte, dit ne rien comprendre à cette situation où les joueurs sont livrés à eux-mêmes sans pour autant trouver un interlocuteur qui puisse les rassurer quant à leur position angoissante, n'a pas été par quatre chemins pour faire endosser la responsabilité de cette calamité sans nom à l'équipe dirigeante qui a manqué de prendre sérieusement en charge les destinées du club. “Alors que les joueurs vivaient une situation plus équivoque que jamais, les occupants du ‘trône' se plaisaient à les inonder de mensonges et de promesses sans suite”, fulminait-il, en enchaînant que “la JSMT, par son passé historique, mérite plus d'égards et des dirigeants voués au travail et non au bricolage comme celui, si écœurant, que nous vivons aujourd'hui”. “Il va sans dire que les athlètes me vouent un certain respect, j'ai bien des raisons de rendre le tablier car il y va de ma personnalité si je viens à leur mentir perpétuellement comme je l'avais fait au moment où ils observaient une grève”, devait-il nous préciser en interpellant les fans à ne pas indexer les joueurs dans la mesure où, comme il a l'habitude de le répéter, la plus belle vache ne peut donner que ce qu'elle a. Le président Naâk prétend que le feu n'a pas gagné la demeure JSMT. “Les caisses seront renflouées incessamment puisque nous avons les garanties de trois partenaires, à savoir la Sonelgaz, la Sonatrach et l'APC de Tiaret qui nous apportent un soutien financier de 800 millions de centimes et là, nous pourrons souffler et rétablir les choses”, avance-t-il, en soutenant que la JSMT ne sera guère reléguable. Profitant de cette entrevue, ce dernier a tenu à lancer un appel à ses détracteurs en insistant sur sa persistance à gérer les affaires de ce club. “La situation me dicte, d'ailleurs, de provoquer incessamment une réunion de crise à l'issue de laquelle je me concerterai avec mon entourage immédiat, notamment le staff technique et le comité des sages, sur une nouvelle carte qui sera auréolée d'une discipline pouvant apporter un mieux à la JSMT” dit-il. Quant à ce qui se dit autour de son départ, ce dernier n'a pas été avec le dos de la cuillère pour nous signifier qu'il est hors de question de lâcher prise. “Je me suis engagé dans cette responsabilité alors que le club évoluait en inter-régions. Il a accédé en seconde division sous ma houlette, donc qu'on cesse de me harceler car je ne partirai pas quoi qu'on dise et qu'on fasse”, conclut-il. Il sollicite les supporters de ne pas écouter n'importe quoi et de garder toute leur vigilance dans la mesure où, insiste-t-il, la JSMT ne sera pas reléguable. Concernant le départ de Saïhi, Naâk nous a confirmé que des contacts sont entrepris à son sujet avec les responsables de l'ASM Oran. En contrepartie, ce dernier nous a fait savoir qu'il convoite pour le reste de la saison les services de Fenazi (ex-USC et ABS), Bouras (USC) et Ziane (ASO Chlef). S'agissant de la situation financière, le président de la JSMT nous a confirmé, en exhibant la lettre d'accord, la cagnotte de 300 millions de centimes allouée par la Sonatrach et celle de 200 millions de la Sonelgaz, dont il ne reste que la signature du chèque par le PDG, ainsi que les 400 millions attendus de l'APC de Tiaret. Cependant, la vox populi faisait état, durant toute la semaine dernière, d'un éventuel retour du technicien Ahmed Benamar à la barre technique. Ce dernier, que nous avions contacté, a complètement démenti cette prévision tout en reconnaissant avoir été contacté à cet effet. “Avant de défendre qui que ce soit, j'ai une personnalité à respecter mieux que tout”, nous disait-il, non sans afficher une certaine désolation quant ce sombre tableau qui couvre son équipe de toujours. “Il y a certaines personnes qui ne se confient qu'à leurs obsessions pour mener à leur manière les choses et ce sont ceux-là qui doivent répondre aujourd'hui de cette calamité”. Rejetant catégoriquement cette idée de va-et-vient, qui a émaillé le staff technique de la JSMT, Benamar dira pour conclure, que “toute chose a besoin d'une réflexion et que le miracle n'existe pas”. Toutefois, il n'est pas encore trop tard, pour rétablir de l'ordre et éviter au moins le désastre de la relégation à ce club qui mérite pourtant mieux. R. SALEM