Les travaux de la session parlementaire d'automne ont été clôturés, hier, par le président de l'APN, en présence de M. Ali Benflis et des membres du gouvernement, ainsi que du président du Conseil de la nation. L'heure était, hier, aux bilans des activités de 5 mois de “conclave” des membres de la 5e législature. M. Karim Younès, président de l'Assemblée a avoué, d'emblée, dans son discours de clôture, que la situation sécuritaire prévalant ces derniers mois l'a amené à aborder la question de la recrudescence du terrorisme. Tout en s'inclinant devant la mémoire des victimes, M. Karim Younès a affirmé, du haut de son perchoir, qu'il existe encore ceux qui “refusent la paix et s'acharnent à répandre le sang de nos concitoyens”. La recrudescence de la violence terroriste dans des régions enclavées inquiète, a-t-il laissé entendre, sérieusement les “représentants du peuple”, puisque, dit-il, les Algériens et les Algériennes continuent à subir les affres de “ces massacres barbares”. Plus loin, il résume la position de l'APN : “Chaque victime du terrorisme est une victime de trop”. Et de s'interroger : “Jusqu'à quand leur pays devra-t-il encore subir les affres de ces massacres ?”. “Que cesse cette barbarie étrangère à nos valeurs morales et spirituelles !” L'allocution de Karim Younès est développée également dans le sens d'une Algérie qui résiste et qui œuvre pour le développement. Ainsi donc, il a mis en avant les exploits des Algériens réalisés, ces dernières années, dans plusieurs domaines. Sur un autre chapitre, le président de l'APN a abordé, chiffres à l'appui, le bilan de la session. Durant 5 mois, huit projets de loi totalisant 432 articles ont été examinés par les parlementaires. Pour cela, pas moins de 87 réunions en commissions et 26 plénières ont été tenues durant cette session. La cadence des travaux de cette institution a été également ponctuée par deux interpellations, 46 questions orales et 48 écrites adressées au gouvernement. La présentation de ces chiffres vient, cependant, battre en brèche les accusations portées contre cette législature puisqu'il faut reconnaître que des députés nous ont confié que les débats au sein de l'hémicycle Zighoud-Youcef sont tenus dans un sens unique. L'opposition n'est pas, ajoutent-ils, ressentie dans les interventions des parlementaires qui préfèrent exceller dans la démagogie. “Les députés de la 5e législature portent bien l'étiquette d'une caisse à résonance”, poursuivent nos interlocuteurs qui ont travaillé dans la première assemblée pluraliste. Il est vrai d'ailleurs que le président de l'APN a tenté, tant bien que mal, de défendre les députés actuels. R. H.