Comme de coutume, c'est plutôt dans une ambiance morose que va encore se dérouler la fête de fin d'année 2005 en ce milieu rural de Maâtkas où les villageois vivent cet événement universel dans l'indifférence. Si une bonne partie des jeunes optent souvent pour des soirées bien “arrosées” à la belle étoile pour réveillonner en bravant le froid de ces derniers jours autour des feux de camps, il n'en demeure pas moins que pour les ménages, c'est plutôt la soirée télé qui est privilégiée devant un couscous garni pour la circonstance, avec en prime une bûche pour le régal des chérubins. Et ce sont donc les aviculteurs qui se frottent les mains dès lors que la quasi-totalité des familles se rabattent, pour la perspective, sur le poulet qui, à l'occasion, connaît une véritable envolée des prix. Ainsi, et contrairement aux milieux urbains, il n'existe aucune soirée organisée spéciale réveillon et les villageois se contentent plutôt de rester chez eux devant ces poêles à bois ou à gasoil dans une convivialité familiale très intime. Et rares sont ces visites qu'on effectue chez les proches ou les voisins. C'est dire, en somme, que le réveillon de fin d'année constitue à plus d'un égard un non-événement dans la région, excepté peut-être chez les jeunes, qui, eux, ne peuvent rester indifférents. Merzouk Ouziane