L'école paramédicale de Aïn El Hammam a abrité, ces derniers jours, une journée d'information, de sensibilisation et de formation continue pour médecins, professeurs, spécialistes et chirurgiens ainsi que le corps paramédical. Après l'ouverture officielle, encadrée par le comité d'organisation et la direction du secteur sanitaire sous la présidence du Dr Mansouri, la parole est accordée au conseiller du ministre, le Dr Benkaci qui évoquera le système sanitaire jusque-là aléatoire. Sous le titre de “Contractualisation : système d'information sanitaire”, il dira que le système est quelque chose d'extrêmement dynamique. “L'informatique n'est pas pour aller vite, mais pour aller juste”, insistera le Dr Benkaci. Il ne cessera d'expliquer le canevas de la contractualisation, allant du “fonctionnement des entrées à l'après-hospitalisation du patient”, pris au cœur des réformes, “et ses relations avec les bailleurs de fonds”, Cnas, Casnos, DAS. Des coûts et des comptes à rendre à l'Etat qui donne de l'argent. Le représentant de Ammar Tou élabore un plan qui touchera le secteur de Aïn El Hammam à partir du 20 janvier 2006. De son côté, Mlle Boudedja lui succédera avec une étude portant sur “L'hygiène hospitalière : stérilisation en maternité”, l'une des causes des infections nosocomiales. En mettant en place un dispositif de surveillance par la stérilisation des instruments, grâce “aux nouvelles techniques, nous fera éviter peut-être les 80% d'infection qui sont d'origine manu portée”. Le Dr Ould Chikh, sous-directeur au CHU de Tizi-Ouzou, soulèvera un cas de figure qui s'inscrit en porte à faux avec le projet ministériel. “Je suis face à deux factures d'un malade : la première est estimée à 3 000 DA, la deuxième – détaillée – à 90 000 DA. Quelle sera celle à prendre en ligne de compte ?” S'interroge-t-il. “Les véritables obstacles, répondra le porte-parole du MSPRH, sont en relation avec le CHU, l'APC, le citoyen… et, au cas où le malade décède, ce serait au débiteur – terme, regrette-t-il, qui fait défaut à Tizi-Ouzou – de répondre.” Le Pr Hadjar, du service de maternité de Bologhine, intervient sur l'insalubrité des hôpitaux. “Il faut mettre les points sur les i et avoir un chef nazi au service du bloc opératoire”, ironise-t-il. L'entracte est marqué par un hommage rendu à deux confrères, Mme Aït Gana et M. Boudia que le secteur de Aïn El Hammam a perdus. Le Dr Benali du CHU Tizi-Ouzou exposera sur “L'antibiothérapie probabiliste dans les infections nosocomiales”. “Un traitement efficace doit être raisonné et non aveugle”, soutiendra-t-il. Le Pr Aboulola rendra d'abord hommage “aux géants de la littérature, de la résistance issus de la capitale de la bijouterie”, avant d'enchaîner sur “L'éthique médicale : rappel et état actuel”. Il suscitera d'ailleurs un débat houleux sur le fameux “certificat de virginité” ou “bilan prénuptial” que le médecin qualifiera “d'abominable même au regard de la loi islamique”. LIMARA B.