Au moment où l'équipe commençait à souffler financièrement, le refus de l'Assemblée populaire de la wilaya (APW) de Annaba d'octroyer une subvention conséquente à l'USM Annaba est ressenti comme une trahison. Dirigeants et supporters ont du mal à comprendre la décision des élus locaux. Pourtant, ils n'avaient qu'à imiter leurs pairs de l'Assemblée populaire communale qui n'ont pas hésité, eux, à faire le geste qu'il faut : offrir l'aide nécessaire au club fanion de la ville pour le “sécuriser” et lui permettre d'échapper aux griffes des opportunistes qui rodent tout autour. Tous les problèmes rencontrés par l'USM Annaba ces dernières années avaient pour originaire l'absence de fonds. En tant que représentant de la ville et de la wilaya, le club a tous les droits d'attendre de l'Etat et des élus l'aide nécessaire, surtout lorsque cela est possible. En refusant d'accorder une subvention qu'on a fait miroiter aux dirigeants, joueurs et supporters, qu'ont-ils voulu faire les élus de l'APW ? Freiner une équipe sur sa lancée ? Saborder un élan salutaire ? Autant d'interrogations qui ne trouvent pas encore de réponses. En réaction au refus de l'APW d'aider les enfants des rives de la Seybouse, le docteur Djamel Ouinez, président du directoire, qui regrette la décision de l'APW de rejeter la proposition de subvention de 10 millions de DA, contrairement à l'ensemble des wilayas qui sont toujours à l'écoute et disposées à aider leurs équipes, a affirmé que “le problème de Annaba est particulier”. Djamel Ouinez n'y est pas allé avec le dos de la cuillère contre les “démons” qui rongent le football annabi. “Nous connaissons les gens qui ont émis des votes négatifs et pour qui ils roulent'', a-t-il dit avant d'ajouter : “Le sport est le grand perdant et ne peut s'en sortir vainqueur face à de telles décisions et face auxquelles les membres du directoire sauront réagir dans la plus grande sérénité.” En tout cas, les décisions qui seront prises prochainement par le directoire seront mûrement réfléchies, a-t-il fait savoir. “Pour le moment, nous ne pouvons que rassurer nos joueurs et nos supporters et que l'on sache bien une chose, je n'ai jamais demandé à prendre les destinées du club fétiche de la Coquette. Mais, c'est par devoir de patriotisme que je l'ai fait”, a insisté, par ailleurs, le docteur Ouinez. “C'est au moment où l'USMA s'améliore au fil des rencontres qu'on tente de nous asphyxier financièrement pour nous forcer à partir.” Une chose est sûre, a promis le président du directoire, “nous ferons tout pour ne pas laisser la place aux opportunistes, aux parasites et aux magouilleurs. À Annaba, il existe des hommes propres et intègres, capables surtout de prendre notre relève, si cela s'avère nécessaire”. B. BADIS