Après une longue période d'attente et de tergiversations dues à des lenteurs administratives, l'Algérie sera dotée de son propre centre national de préparation des équipes nationales de football. Il s'agit du centre de Sidi Moussa qui sera réceptionné à la fin de cette année. La nouvelle a été annoncée, hier, par le ministre de la Jeunesse et des Sports, M. Yahia Guidoum, lors de la réunion qu'il a tenue au restaurant du Golf de Dély-Ibrahim avec les présidents des fédérations nationales. Ces derniers n'ont pas assisté tous à la réunion, comme en témoigne l'absence remarquée du président de la FAF, M. Mohamed Raouraoua. M. Guidoum a révélé également que le coût de réalisation de ce centre est estimé à quelque 320 millions de dinars. Le centre en question comprendra toutes les installations nécessaires (hôtel standing, terrains d'entraînements en gazon synthétique dernière génération, salle de conférences…). Le ministre a indiqué, en outre, que six grands nouveaux stades seront érigés à travers le territoire national dont deux à Alger, un à Tizi Ouzou et un à Oran. Quatre lycées sportifs seront également construits dans des villes différentes du pays, révèle M. Guidoum. Ce dernier a, par ailleurs, brossé le tableau de la situation “catastrophique” du sport algérien et a annoncé une batterie de mesures qui va, souligne-t-il, permettre au sport national de se réveiller de sa longue léthargie. M. Guidoum a menacé les fédérations de ne pas bénéficier de subventions de l'Etat si jamais elles ne communiquent pas à la tutelle leurs objectifs à court et moyen terme. “Tant que les pouvoirs publics financent le sport, nous avons le droit de regard sur les performances et la gestion des fédérations”, assène-t-il. Certains présidents de fédération ont saisi cette occasion pour exposer leurs problèmes. KAMEL YAMINE