L'affaire de la Banque commerciale et industrielle d'Algérie (BCIA) sera jugée par le tribunal criminel d'Oran le 6 novembre, lors de la prochaine session criminelle, rapportait hier l'APS, citant des sources judiciaires. 53 personnes sont accusées, dont 6 pour « détournement de deniers publics » ; les autres sont poursuivies pour « complicité », dont 14 en état de fuite et 5 sous contrôle judiciaire. Le dossier BCIA est connu sous l'affaire des « traites avalisées » qui ont causé un préjudice de plusieurs milliards de dinars au Trésor public et mené, en 2003, au retrait d'agrément à cette banque privée, rappelle-t-on. Le procès des mis en cause avait dû être reporté en raison du pourvoi en cassation interjeté par certains d'entre eux auprès de la Cour suprême, après que la chambre d'accusation près la cour de justice d'Oran eut qualifié l'affaire de crime. En juin, la Cour suprême jugeait recevables 4 des pourvois interjetés, dont les dossiers furent réexaminés par la chambre d'accusation qui décida de maintenir le renvoi des inculpés devant le tribunal criminel. Parmi les personnes en fuite, une se trouvant à l'étranger avait été extradée vers l'Algérie pour être placée en détention provisoire à Oran. Un deuxième mis en cause, ayant fui en France, avait été arrêté dans ce pays par Interpol sur la base d'un mandat d'arrêt international. R. N.