Située sur l'axe routier Zahana-Bel Abbès, la localité de Djeniène Meskine, rattachée à la commune mère Zahana, dont elle n'est distante que de 6 km, est en proie à de multiples problèmes socioprofessionnels qui enveniment le quotidien de la population. La fumée, qui se dégage des cheminées de la cimenterie provoquant une pollution stressante à même de mettre en danger la vie des 5 000 âmes qui y vivent faute d'alternative, en est la principale contrainte. En dépit du bitumage de la rue principale, la situation des ruelles, elle, est dégradée au grand dam des citoyens qui ont consenti à investir en réalisant des logements spacieux et décents. Toutefois, face à l'inertie de ceux censés les aider, une grande partie de la population a fini par perdre patience. Mais l'élément le plus écœurant qui motive l'effervescence enregistrée au sein de la population reste le danger que représente la grande rue : un tronçon à grande circulation sans ralentisseurs. Ce qui expose les enfants et les personnes du troisième âge au danger. D'autant que l'excès a fait plusieurs victimes, un bilan qui a endeuillé des familles entières par la perte d'un être cher. Le dernier accident qui a coûté, hier, la vie à la petite Houria, âgée de 8 ans seulement, ravive la tension perceptible chez les citoyens frustrés par l'impunité des auteurs. Le même jour, un gendarme motorisé qui poursuivait un automobiliste avait heurté un piéton lui causant une fracture au niveau de la jambe, ce qui atteste du danger de cette route nationale qui traverse la localité. D'aucuns s'accordent à exprimer la même colère, les mêmes regrets et le même mépris à l'égard des autorités. La défection à tous les niveaux illustrent parfaitement l'état d'abandon de cette cité située à égale distance entre les deux grandes villes de l'Ouest, Oran et Bel-Abbès. Car le problème de l'emploi se pose avec acuité et ce, en dépit de l'existence de deux importantes unités de production de ciment et d'amiante. Pis, l'électrification, tout comme les infrastructures sanitaires, en plus de celles relevant du secteur de l'enseignement (CEM et lycée) font défaut, obligeant les élèves de Djeniène Meskine à se déplacer à Zahana. Sans parler du téléphone, un outil pourtant indispensable, avec l'unique appareil qui se trouve à l'intérieur de l'agence postale. En effet, selon les citoyens, la localité est isolée depuis plus de deux années car les travaux de raccordement n'ont pas été effectués. A. B