Il est aujourd'hui de notoriété publique que les rémunérations dont bénéficient les jeunes employés dans le cadre des différentes formules du filet social (Iaig, AFS, handicapés) mais aussi dans le cadre de l'emploi sur initiative locale (Esil), demeurent insignifiantes, voire miséreuses devant la cherté excessive de la vie. Si pour les célibataires ces salaires du ridicule suffisent à peine pour se permettre un effet vestimentaire, pour les pères de famille travaillant dans ce cadre, en revanche, c'est sincèrement de l'ingratitude. La seule satisfaction à retenir de ces emplois reste évidemment cette couverture sociale qui permet à cette catégorie de pouvoir au moins avoir un numéro de sécurité sociale et par ricochet pouvoir, à la limite, se faire rembourser les frais médicaux et médicamenteux. En effet, 2300 DA pour les Esil, 3 000 DA pour les Iaig et pour les handicapés à 100% et 1 000 DA pour les AFS (allocation forfaitaire de solidarité qui touche les personnes âgées démunies) demeurent franchement du domaine de la mendicité. Actuellement, beaucoup de voix se sont élevées pour une révision en hausse de ces rémunérations, y compris les élus des différentes assemblées (APC, APW et même APN), mais jusque-là tous ces plaidoyers sont restés vains. Pis, même en matière de nombre de cas, ce ne sont pas toutes les sollicitations qui sont satisfaites dès lors que les ministères de tutelle fixent des quotas pour chaque wilaya, et par conséquent, pour chaque commune. Pour les handicapés, par exemple, s'ils ne le sont pas à 100%, ils n'ouvrent pas droit à une pension. Un handicapé à 80 ou 90% est ainsi prié de voir “ailleurs”. Merzouk Ouziane