La commission chargée des affaires sociales active déjà en vue de recenser les besoins de la population dans ce créneau. À peine installé, l'exécutif communal de Maâtkas commence à se pencher sur les dossiers lourds de la collectivité. Premier chantier attaqué, le social. En effet, ce volet complexe et sensible n'a pas été rationnellement géré de par le passé. Le dispositif du filet social, pourtant insignifiant eu égard à cette paupérisation qui touche de plus en plus les couches les plus défavorisées, reste pour l'heure entaché de plusieurs irrégularités au niveau de cette municipalité de plus de 35 000 habitants. Et c'est précisément pour procéder à l'assainissement de tous les fichiers y afférents tels que l'Iaig, l'AFS et autres que le P/APC, Slimane Khermouche, a exhorté la commission des affaires sociales et culturelles de se pencher dans les meilleurs délais pour la révision de tout le travail accompli par son prédécesseur. “C'est un dossier complexe et sensible, nous devons le gérer d'une manière convenable et transparente”, dira l'édile de Maâtkas, qui n'a pas manqué aussi de nous informer que ses services se chargeront bientôt de recenser toutes les familles démunies et nécessiteuses de la localité. “Certains citoyens, par dignité, n'osent pas solliciter notre service social pour d'éventuelles assistances”, a-t-il regretté. Il convient de souligner, toutefois, que l'APC agira en fonction de ses moyens. Dans cette perspective, la commission chargée de ce délicat dossier est déjà à pied d'œuvre en tenant, d'ores et déjà, sa première réunion pour l'établissement de son règlement intérieur, mais aussi la mise en place d'un calendrier de travail pour mettre à profit les différents mécanismes à même de juguler un tant soit peu toute cette pression qui s'accumule sur le bureau du service social de l'APC, un service qui demeure le plus sollicité de toute l'APC. Par ailleurs, les élus ne cachent pas leur souhait de voir la Direction de l'action sociale au niveau de la wilaya de Tizi Ouzou procéder à une révision en hausse des quotas d'assistance sociale alloués aux municipalités, particulièrement pour les communes déshéritées et surpeuplées comme c'est le cas pour Maâtkas. Car, faudrait-il le rappeler, le filet social actuel mis à la disposition des APC demeure loin de satisfaire l'ensemble des besoins, quelquefois les plus élémentaires des nécessiteux. Le meilleur exemple qui illustre fort bien cette disposition en est ces sommes misérables qu'on octroie dans le cadre des AFS (allocations forfaitaires de solidarité) qui sont de l'ordre de 1 000 DA seulement. MERZOUK OUZIANE