Fierté des Algériens, il n'y a pas si longtemps, l'équipe nationale de handball est aujourd'hui au bas de l'échelle. La chute s'est faite progressivement au fil des années pour aboutir à cette honteuse double élimination du carré d'as de la Coupe d'Afrique des nations et des prochains championnats du monde de handball. Le sept national actuel n'est qu'une pâle copie des précédentes sélections, qui faisaient le bonheur de tout un peuple. Les causes de la décadence ne sont pas à chercher dans le niveau des joueurs, qui sont sous-utilisés. À l'exception du Mouloudia d'Alger, qui demeure l'arbre qui cache la forêt dans cette discipline, aucun club algérien n'a les moyens de sa politique. Une révision totale de l'organisation et du fonctionnement de la Fédération algérienne de handball s'impose dans l'immédiat, si les responsables du sport national veulent mettre un terme à la dérive. On ne peut prétendre à de meilleurs résultats lorsque la crème des entraîneurs algériens exerce son talent sous d'autres cieux. Il ne s'agit pas là de dénigrer le coach national, Djillali Mekki, ni les techniciens dirigeants les clubs, auxquels il faut reconnaître le mérite de travailler avec des moyens rudimentaires, mais de tirer la sonnette d'alarme pour stopper l'hémorragie. Le moment est venu pour exploiter nos compétences. Est-il normal qu'un spécialiste de la trempe de Mohamed Aziz Derouaz, lecteur de la fédération internationale de handball, ne soit pas sollicité ne serait-ce que pour faire des conférences à la nouvelle génération de techniciens de la discipline ? Quelles que soient les divergences personnelles, nul n'a le droit de marginaliser des compétences à même d'apporter un plus au handball algérien. La grande part de responsabilité dans la décadence du handball est à mettre sur le dos des pouvoirs publics, qui ont laissé la FAHB glisser vers la médiocrité sans réagir. Il suffit de consulter la liste des membres de l'assemblée générale de l'instance fédérale pour se rendre compte que beaucoup d'entre eux n'ont pas leur place au sein de cette instance. La “gifle de Tunis” doit constituer l'occasion pour révolutionner cette discipline, qui n'a besoin que d'un coup de balai pour offrir d'autres joies au peuple algérien avide de victoires en ces temps de disette où les résultats de nos sportifs, toutes disciplines confondues, sont loin d'être réjouissants. Il faut aussi mettre mes moyens nécessaires, parce que la préparation des camarades de Slahdji pour le rendez-vous tunisien a été très en deçà des normes minimales. K. ABDELKAMEL