Mais qui a dit que l'Algérie ne sera pas présente à la CAN 2006 ? La question peut bien être posée de la sorte dans la mesure où sur le plan de la compétition même, deux arbitres algériens seront de la partie pour le plus grand show footballistique du continent. Il s'agit, en effet, des deux arbitres Benouza et Djezzar. Le premier est arbitre directeur et le second juge de touche ou arbitre assistant. Depuis lundi dernier, ils sont à pied d'œuvre dans la capitale égyptienne pour se préparer à ce rendez-vous déterminant pour l'arbitrage algérien. Ecarté par les décideurs de la CAF depuis 1998, soit durant quatre CAN, pour des raisons pas toujours évidentes, l'arbitrage algérien retrouve sa place parmi le gotha africain à travers la désignation de ces deux referees au moment où notre EN est absente. Au cours de la brève discussion que nous avons eue avec eux, hier, à leur quartier général au Caire, les deux Algériens semblaient parfaitement sereins et confiants quant à une bonne participation à la CAN où, évidemment, la concurrence sera rude et où surtout les jeux de coulisses ne sont pas en reste. “Nous savons pertinemment que nous jouons gros dans cette CAN puisqu'il s'agira de prouver qu'on mérite cette confiance placée en nous par la CAF et, surtout, d'effacer définitivement le souvenir de notre absence lors des précédentes éditions. On doit prouver que l'arbitrage algérien est de nouveau performant”, nous confiera sur un ton convaincu le meilleur arbitre algérien du moment, Benouza, 33 ans. Et quand on l'interrogera sur son objectif, Benouza nous étonnera franchement par sa confiance réjouissante : “Moi, je réfléchis comme un compétiteur, je veux aller le plus loin possible dans cette CAN, c'est-à-dire la finale, ce serait aussi un rêve…” Pour ce chevalier du sifflet qui a déjà pris part à un Mondial des -17 ans et à une finale de Ligue des champions d'Afrique, “participer à une Coupe d'Afrique des nations est un grand honneur personnel et un défi pour le corps arbitral algérien”. Pour ce faire, Benouza nous a précisé qu'il a effectué sous l'égide de la DTNA une préparation rigoureuse et qu'il se sent largement d'attaque pour entrer dans le vif du sujet. “Je me sens au mieux de ma forme”, répète-t-il sans cesse, et d'ajouter : “Je veux réaliser quelque chose dans cette CAN.” Pour sa part, l'arbitre assistant, Djezzar, estime qu'à deux ans de la retraite, il a 43 ans, “il est temps de sortir par la grande porte et ceci passe, évidemment, par une participation honorable à cette CAN”. “Je veux surtout participer au renouveau de l'arbitrage algérien avant de tirer ma propre révérence”, dit-il sur un ton ironique. Reste à connaître maintenant le programme qui sera arrêté par la commission de l'arbitrage de la CAF où siège l'Algérien Belaïd Lacarne, ancien patron de la DTNA algérienne. à noter que tous les arbitres choisis seront désignés pour les nombreux matches du premier tour. Ceux du second tour seront sélectionnés sur la base des évaluations des experts de la CAF pour chaque match arbitré. S. B.