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“Le poison en héritage”
Publié dans Liberté le 19 - 01 - 2006

RESUME : Mayssa ne s'est jamais remise de la perte de Adel. Son sourire a disparu depuis. Quelques années plus tard, elle ouvre son cabinet d'avocate. Elle fait si bien son travail que les clients ne manquent jamais. Sa secrétaire est parfois contrainte d'en refuser. Sa mère Rabiha, qui garde un œil sur elle, n'est pas d'accord. Un des clients est un homme d'affaires. Elle tient à ce que sa fille accepte de le défendre…
De quoi tu te mêles maman ? Je dois étudier le cas avant d'accepter. Et ces semaines-ci, j'ai tout sauf du temps, dit Mayssa. J'ai plusieurs plaidoiries à préparer. Je veux me concentrer. Après, je verrais.
Rabiha n'est pas d'accord. À ses yeux, il y a des affaires qui doivent passer en priorité.
- Tu pourrais l'appeler et lui demander de passer, dit-elle. Discutes avec lui. Peut-être est-ce une affaire qui ne peut pas attendre ? Et même qu'il sera un client particulier ?
- Tous les clients sont prioritaires, réplique la jeune femme. Tous les cas se valent. Maman, si j'avais du temps, crois-moi que je ne les ferais pas attendre.
- Mais appelle celui-ci ! Il insistait pour te voir. Fais-le pour moi. Par respect pour moi. J'y tiens.
Mayssa saisit le téléphone et compose le numéro de la carte de visite. Un homme répond dès la deuxième sonnerie.
- Monsieur Lotfi D.? C'est Maître Mayssa. Ma secrétaire m'a dit que vous vouliez me voir. Quand pouvez-vous passer ?
- Maintenant.
- Maintenant ? reprend-elle. Mais il est près de dix-huit heures.
Sa mère lui fait signe d'accepter.
- Bien, si vous avez du temps maintenant, dit-elle en regardant ailleurs, pour que sa mère ne voit pas combien cela l'ennuyait. Je vous attends.
- Je serais là dans vingt minutes !
Elle raccroche. En croisant le regard de sa mère, elle voit sa satisfaction. Elle a eu toujours le dernier mot avec elle. A chaque fois qu'elle doit prendre une décision devant elle, elle fait tout pour que ce soit elle qui la prenne à sa place. Après lui avoir remis l'argent nécessaire pour lancer son propre cabinet, le maçon et ses manœuvres avaient eu sa mère sur le dos, le temps des travaux. Son avis comptait beaucoup et il était pris pour des ordres. Si bien que tout a été fait comme elle le voulait. Après cette première équipe à la subir, ce fut au tour de la décoratrice. Plusieurs fois, il a fallu changer le papier peint puis les rideaux. Quand au mobilier, deux menuisiers avaient vu leurs commandes annulées parce qu'ils n'avaient pas bien travaillé le bureau ou la bibliothèque. Si sa mère avait consenti à l'écouter, elle aurait tout acheté d'un magasin. Mais sa mère n'avait rien voulu écouter. Mayssa s'y était faite, se disant qu'elle est son unique enfant et qu'elle avait droit de...
- Il arrive ! s'écrie sa mère, l'interrompant dans ses pensées. Je peux le faire attendre, le temps que tu te fasses une beauté.
- Une beauté ? reprend Mayssa dont le visage s'enflamme. Mais c'est un rendez-vous professionnel ! Rabiha lui sourit même si elle est déçue. Cela fait des années qu'elle la voit passer à côté de la vie. Si elle lui a fichu la paix pendant tout ce temps, c'est parce qu'elle tenait à ce qu'elle finisse ses études et se mette à travailler. Maintenant que sa vie est toute tracée et qu'elle est partagée entre elle et son travail au cabinet, elle trouve qu'il est temps pour sa fille de fonder un foyer. Elle a plus de trente-trois ans et elle ne veut pas la voir finir sa vie, seule.
Depuis la mort de Adel, elle sait que Mayssa n'a laissé aucune chance aux hommes qui ont croisé sa route, de pouvoir l'approcher. Cela fait plus de dix ans qu'elle se conduit ainsi et Rabiha trouve qu'il est temps que les choses changent. Elle est décidée qu'il en sera ainsi, quitte à la bousculer.
Quand elle sort du bureau de sa fille, elle tombe sur le client Lotfi D. La secrétaire le faisait patienter. La mère qui ne rêve que de lui trouver le compagnon idéal, juge ce dernier parfait.
(A suivre)
A. K.


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