C'est l'avis même des spécialistes qui estiment que les barrières séparant les complexes pétroliers du tissu urbain dans lequel ils sont implantés ne répondent plus aux normes de sécurité humaine et environnementale. La construction de plates-formes pétrolières, dans les différentes villes du pays où elles existent actuellement, répondait originellement au seul souci d'industrialisation du pays et donc à la création d'emplois. Cependant, les accidents qui s'étaient produits l'année dernière à Skikda, notamment le premier qui a laissé 27 victimes, ont subitement fait prendre conscience aux responsables de la menace que représentent ces installations, qualifiées à juste titre de poudrières prêtes à exploser. D'où aujourd'hui la nécessité pour les responsables d'avoir une politique préventive du risque majeur, car la catastrophe de Skikda pourrait se répéter dans les autres villes pétrochimiques, comme Arzew ou Hassi-Messaoud. C'est l'avis même des spécialistes qui estiment que les barrières séparant les complexes pétroliers du tissu urbain dans lequel ils sont implantés ne répondent plus aux normes de sécurité humaine et environnementale. Et c'est un miracle que notre pays n'eût finalement à déplorer jusque-là qu'un nombre limité d'accidents, compte tenu de l'absence des paramètres de protection. Que la prise de conscience au niveau des responsables existe, c'est déjà une petite avancée qu'il va falloir consolider avec une politique du risque management. Celle-ci doit avoir au cœur de sa démarche le souci de faire en sorte que la cohabitation des unités à hauts risques avec les espaces de vie humaine, à l'image de Hassi-Messaoud, ne soit pas source de menace. Cela suppose une intervention sur le tissu urbain, chose qui nécessite un gros effort financier de la part de la Sonatrach, qui est de plain-pied dans la phase de modernisation de ses installations pour être au diapason de ce qui se fait ailleurs. N. S.