Pour le premier responsable du commerce, il y a eu des dépassements dans l'exportation de métaux ferreux et non ferreux : non-rapatriement de devises, utilisation de faux registres du commerce. L'assemblée populaire nationale a consacré, jeudi dernier, une séance de questions orales aux ministres du commerce, de l'énergie et des mines, et des ressources en eau. Le ministre du commerce a été interpellé sur le dossier des déchets ferreux et non ferreux et sur le marché informel. Concernant le dossier des déchets ferreux et non ferreux, il a rappelé que “la récupération et l'exportation des déchets ferreux et non ferreux comme le fer, l'aluminium, l'acier et le zinc était prise en charge par des sociétés publiques avant l'ouverture de cette activité au secteur privé”. Donc, le prix référentiel des déchets ferreux et non ferreux était fixé, selon lui, par une commission relevant du ministère du commerce qui se réunit une fois par trimestre. En 2002, cette commission a suspendu ses réunions car “la fixation des prix des déchets ferreux et non ferreux est devenu illégale après l'ouverture du commerce extérieur”, explique-t-il. Et pour cause, la fixation des prix est considérée comme étant une entrave à la liberté du commerce extérieur, ajoute-t-il. Le ministre a avoué, par ailleurs, que “l'ouverture de ce créneau au privé a créé plusieurs dépassements dont le non-rapatriement de la devise, l'utilisation de faux registres du commerce, la présentation de fausses déclarations sur la valeur et la nature de la marchandise et le non-paiement de la TVA”. Il a annoncé que “le conseil national de l'investissement a agréé dernièrement une nouvelle société spécialisée dans la récupération et le recyclage de déchets ferreux et non ferreux en bétons armés, sise à Sidi Moussa”. La capacité de production de cette nouvelle unité est évaluée, selon M. Djaâboub, à 600 000 tonnes/an. L'unité répondra principalement aux besoins du secteur du bâtiment et des travaux publics, martèle-t-il. Pour M. Djaâboub “la prolifération des marchés informels est due notamment à la demande des citoyens pour certains produits à bas prix tels que les fruits et légumes ainsi que les denrées alimentaires, même au détriment de leur santé”. L'absence des marchés couverts a encouragé l'émergence des marchés informels dans les nouvelles zones d'habitation, avoue-t-il. La wilaya d'Alger compte, aujourd'hui, 87 marchés informels. Interrogé sur le processus d'adhésion de l'Algérie à l'organisation mondiale du commerce (OMC), il a déclaré que “le comité interministériel chargé de ce dossier sera réunira au mois de février prochain pour examiner les questions écrites transmises par certains pays membres de l'OMC”. Khelil : “La dégradation de la sécurité dans les zones pétrolières due au non-respect de la réglementation” L'incendie du bac de stockage à Skikda est dû, selon M. Chakib Khelil, ministre de l'énergie et des mines, à des erreurs humaines et matérielles. Il a rappelé que “selon les premiers éléments de l'enquête, l'incendie est provoqué par une étincelle envoyée d'une voiture se trouvant sur les lieux au moment où l'opération de remplissage des bacs de stockage était en cours”. La compagnie pétrolière nationale a pris, selon le ministre, les mesures nécessaires pour réduire ce genre d'incidents. Il s'agit notamment de la maintenance des centrales électriques et des unités de production de Sonatrach, la formation du personnel chargé de la sécurité ainsi que la mise en place d'un programme d'audit du patrimoine industriel de l'entreprise. La dégradation de l'aspect sécuritaire autour des zones pétrolières est liée, selon lui, au non-respect des règles de sécurité et l'existence d'occupants illégaux dans ces zones. Et d'ajouter : “le chef d'ouvrage est responsable des habitations construites près des installations pétrolières sans respecter les périmètres de sécurité fixés entre 75 et 100 m par l'arrêté 105-84 promulgué en mai 1984”, tout en affirmant dans la foulée que “les installations et unités de production de Sonatrach ont été réalisées conformément à la loi en vigueur”. Interrogé sur la prochaine réunion de l'Opep, il a indiqué qu'“Il n'y a aucune raison qui justifie une nouvelle baisse de la production de l'Opep lors de la prochaine réunion prévue le 31 janvier prochain à Vienne étant donné la cherté des prix du baril”. Il a estimé que “l'Opep devrait se contenter de la décision prise au Koweït le 12 décembre 2005, à savoir le maintien du plafond de production à 28 millions de barils/jour”. Plus explicite, il a déclaré qu'“aujourd'hui, il n'y a pas de justification à baisser la production car toute réduction ne ferait que créer encore plus de tension sur le marché”. Les prix du pétrole devraient se maintenir autour de 50 dollars/baril durant les six prochains mois, dira-t-il. Faïçal Medjahed .