Les responsables de la société d'assurance et de réassurance Al-Baraka oua Al-Amane trouvent la nouvelle loi sur les assurances, adoptée récemment par l'Assemblée populaire nationale, intéressante. Lors d'une rencontre avec la presse organisée par l'Union des commerçants et artisans algériens, les dirigeants d'Al-Baraka oua Al-Amane estiment que ce nouveau texte apporte du nouveau en matière de distribution des produits, d'indemnisation et de développement des assurances des personnes. Le développement des assurances de personnes se matérialise à travers sa séparation juridique avec l'assurance et en rendant enfin possible la désignation par le souscripteur du ou des bénéficiaires en cas de décès en introduisant une série d'améliorations techniques portant sur les définitions de l'assurance de personnes et de l'assurance de capitalisation, sur l'assurance-vie, sur l'assurance-groupe pour l'étendre au-delà des employeurs en instituant une table de mortalité de référence et en encadrant la pratique de ces assurances par des sanctions en cas d'infraction. Les responsables de la société d'assurance et de réassurance Al-Baraka oua Al-Amane estiment, par ailleurs, que l'assurance des personnes constitue le parent pauvre du marché des assurances, à peine 5%. La part de marché du secteur privé, estimée à 25%, n'a pas notablement progressé depuis 2003. Une stagnation en matière de l'offre de produits et une désorientation de la concurrence ont été observées. La concurrence s'est portée beaucoup plus sur les prix que sur la qualité et l'amélioration du service. En termes de poids dans l'économie, le secteur a vu son taux de pénétration baisser passant de 0,68% en 1995 à 0,59% en 2004. La profitabilité n'a pas non plus été au rendez-vous puisque le rapport des résultats nets des compagnies à leurs fonds propres a chuté. Bien qu'importante, l'augmentation de la production du secteur n'a donc pas suffi ni à redresser son poids dans l'économie ni à améliorer sa profitabilité. Le retard s'élargit encore si l'on se réfère aux progrès qu'il faut accomplir pour conquérir la confiance des populations et les doter des protections et services de prévoyance qui leur permettent d'envisager l'avenir avec assurance et contribuer à la stabilité sociale ; convaincre les très nombreux opérateurs du secteur privé de consacrer une épargne pour garantir la pérennité de leurs affaires et par là même la stabilité et la croissance économique. La conquête de la confiance, de l'avis des responsables de la société d'assurance et de réassurance Al-Baraka oua Al-Amane, passe par l'indemnisation des assurés dans un délai raisonnable. L'ampleur du retard dans la gestion des indemnisations est telle que les assurés assimilent, à tort ou à raison, les compagnies d'assurances aux collecteurs d'impôts. Al-Baraka oua Al-Amane dit vouloir agir dans ce sens. Elle compte lancer un nouveau produit des assurances des personnes Takaful. K. L.