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“La fraîcheur et la spontanéité des enfants permettent de se livrer à toutes les activités ludiques L'artiste plasticienne Zohra Hachid-Sellal à liberté
Liberté : Votre biographie dévoile une approche multiple de l'art. Vous touchez à tout ? Z. Sellal : En matière de création artistique, outre l'enseignement du dessin, de la peinture et de la sculpture, je procède à des études de réhabilitation du patrimoine ; je confectionne des costumes pour le théâtre ; je réalise des affiches ; je sers de modéliste à la haute couture lorsqu'elle s'inspire des arts populaires ; je touche au design par le biais de l'aménagement de stands de foires internatioanales ; je valorise également des produits de récupération ; je conçois et réalise également des marionnettes, des masques et autres figures articulées géantes, destinées au monde de l'enfance… Pourquoi cette attirance pour Grand Guignol ? J'ai eu la chance de rencontrer, lors de mes études à Grenoble, une religieuse, au sein d'une école privée, qui m'a permis de présenter et travailler sur le thème des marionnettes avec des enfants, et j'avoue que ce fut une expérience exaltante. La fraîcheur et la spontanéité des enfants permettent de se livrer à toutes les activités ludiques aussi bien que pour les activités d'éveil ou d'initiation artistique. Du reste, j'ai choisi ce thème-là pour la soutenance de mon diplôme à Grenoble à l'Ecole supérieure des arts décoratifs en 1973. Et vous avez pu exploiter ce thème en Algérie ? Oui, à la Safex. La rencontre avec M. Farrah, directeur de la foire, m'a permis de faire découvrir les Garagouz. Une fresque m'a été commandée pour la garderie d'enfants de la foire. Ce thème est récurrent chez moi ; en 2001 à Ryadh El Feth, j'ai suspendu 15 marionnettes géantes (de 2 à 5 mètres) dont l'une, en métal était actionnée par un groupe d'enfants. Parlez-nous de vos expositions ? lLa première a eu lieu à Grenoble, à la Maison de la culture. Souvent, des usines empruntent des œuvres et les exposent. Ainsi, l'art se démocratise et va vers les milieux ouvriers ; beaucoup d'amateurs de peinture ont acheté mes tableaux dans ce genre d'expositions. En Algérie ? La première à Ryadh El Feth en 1999, la seconde en 2001, celle-ci est la troisième. À l'étranger ? À Grenoble plusieurs fois ; aux USA deux fois ; à Paris, Marseille et Aix, et des expositions de groupe au Portugal et en Espagne. Vos projets pour 2006 ? Un ouvrage en préparation sur ma peinture et puis, une fois par trimestre, une expo de groupe ; la prochaine aura lieu avec 2 autres artistes-peintres femmes donc une expo à 3, au féminin, probablement en avril. Elle aura lieu dans l'atelier d'un peintre. Le musée de Bou-Saâda m'a invitée pour exposer aux côtés des toiles de Dinet. Nous attendons l'aval du ministère. Exposer aux côtés de Dinet ! C'est la consécration… Je n'ai pas cette prétention. Mais j'en suis fière quand même. Le mot de la fin : Où vous situez-vous ? Figuratif ? Impressionniste ? Néo-impressionniste ? Je me situe dans chacun de ces courants. Entretien réalisé par N. S.