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Les bleu-blanc… douga, douga ?
Transport suburbain à Constantine
Publié dans Liberté le 24 - 01 - 2006

L'Entreprise communale de transport de Constantine, ex-Régie communale, trois mois après le lancement de ses activités, est à l'heure des premiers bilans intermédiaires.
En parallèle à l'accaparement graduel de nouvelles parts d'un marché juteux, des corrections sont apportées au fur et à mesure afin de concilier ses deux missions : service public et rentabilité commerciale.
Dès le premier jour de la mise en service, des bus aux couleurs bleue-blanc, pour l'exploitation de la ligne Ben Abdelmalek- Djebel El Ouahch (la plus importante à Constantine), les treize bus Vanhool se sont imposés par leur propreté ainsi que par leur qualité de la prestation à travers le respect de la clientèle. Dans certains cas, ce sont les usagers eux-mêmes qui ont repris leurs réflexes de civisme en s'opposant aux actes de vandalisme, heureusement rares. Une nouvelle ligne, celle de Ben Abdelmalek-Boussouf, est mise en exploitation, un mois plus tard, en la dotant de neuf bus. Enfin, il y a une semaine, ce sont cinq autres bus qui sont opérationnels sur la ligne Benabdelmalek-Zouaghi. Du coup, les capacités de l'entreprise sont exploitées à plein régime.
À ce volume d'activité correspond un chiffre d'affaires consistant dégageant une rentabilité plus que supérieure à la norme dans la profession. Actuellement, d'autres lignes sont en maturation. En fait, la régie n'a réalisé à ce jour que 50% du cahier des charges. À l'heure des bilans, aussi bien les points forts que les points faibles sont dégagés. Pour les forces, il y a la qualité de l'outil de travail à travers des bus de dernière génération, un personnel assujetti à une discipline propre au secteur des services, une organisation de travail qui répond à la mission publique et une présence sur un marché à forte rentabilité, face à des concurrents structurellement déficitaires.
Au titre des points faibles, on peut citer la faiblesse de l'entretien (hygiène quotidienne des bus). La présence de la régie sur le marché vient de donner une image sérieuse au créneau et des investisseurs privés potentiels seront tentés de s'y introduire. D'où, à la régie, on ne doit pas oublier que si les Tata et autres Sonacome ont été défaillants, cela ne veut pas dire que le privé agissant dans un environnement concurrentiel est incapable de relever le défi. C'est plutôt le monopole, privé ou public, qui biaise le marché.
Les responsables doivent s'y préparer en commençant déjà par lancer des formules de fidélisation de la clientèle. À ce troisième point faible, s'ajoute celui de la concentration des rotations à la seule station de Ben Abdelmalek. En effet, on commence déjà à sentir aux heures de pointe, une certaine désorganisation. Mais, cela est dû en partie à des facteurs également exogènes, dont trois reviennent souvent dans les discussions des usagers. Le premier est, justement, cette histoire de stations. On a toujours l'impression que l'APC, propriétaire des lieux, n'arrive toujours pas à admettre que le retour de la régie est une bonne chose. Si la station de Ben Abdelmalek, face au cabinet du wali, est dans un piteux état, celles de Bab El Kantra et de Bardo le sont aussi. L'ouverture de la station du Bardo a été décidée, entre autres, afin de décongestionner le centre-ville. Or, on a oublié à l'Hôtel de ville que la régie est aussi un outil de régulation. Autrement dit, un moyen de décongestion et l'affectation de quelques bus de la régie au Bardo est bénéfique à toutes les parties. Certains locaux seront même utilisés par la régie pour un service clientèle proche des usagers.
Le second point faible exogène est celui des arrêts. À titre d'exemple, sur le boulevard de l'est, l'arrêt de Sidi Abdelaziz n'est autre qu'une intersection. Les bleu-blanc ont joué au départ au légalisme en observant un arrêt en retrait, mais ils seront vite rattrapés par une réalité amère : un nouveau marché informel est en train de prendre forme sur place et, dans une année, on aura au moins cent commerçants informels à régulariser pour éviter les protestations de rue.
Le laxisme d'aujourd'hui crée le malaise de demain. Le Troisième est l'insécurité. Toujours à titre d'exemple, on a l'impression qu'au niveau du boulevard de l'est, la fonction sécurité est administrative. Dès dix-huit heures, aucune présence policière pour gérer une circulation animée n'est sur place. Même le rond-point Brasilia est utilisé pour le stationnement des véhicules. On est loin des plaidoiries pour l'encouragement de la vie nocturne, sauf si un autre dispositif souple est sur place mais, ici, il perd toute sa portée dissuasive.
Avec le retour de la régie communale, c'est tout un système basé sur la corruption qui a été ébranlé par la décision politique d'ouvrir à la concurrence le marché du transport suburbain. Pour les jours à venir, d'autres défis attendent cet outil de régulation, à savoir moraliser le transport des étudiants, où des milliards sont détournés chaque année à Constantine, et reprendre la ligne aéroport -ville (presque une question de souveraineté), tout en continuant à concilier avec le souci de réaliser de bonnes affaires économiques et de remplir une mission de service public. Reste la question du transport pour les deux nouvelles villes. C'est une question !
Mourad Kezzar


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