Le dauphin de l'émir mort est chassé par un membre de sa famille. La presse koweitienne a applaudi au coup d'Etat soft, qu'elle qualifie de “victoire de la démocratie”. La crise, qu'a connu le riche émirat pétrolier du Golfe, avec la destitution mardi de l'émir et la désignation du Premier ministre pour lui succéder, est réglée. Le septuagénaire est remplacé par un autre septuagénaire. En fait, c'est une histoire de famille entre deux vieux Al-Sabah, la dynastie régnante depuis trois siècles. L'émir désigné a été vidé par un autre qui occupait la charge de Premier ministre que le dauphin au trône devait lâcher pour raison de santé. Le Parlement koweïtien a voté à l'unanimité la destitution de l'émir, cheikh Saâd Al Abdallah Al Sabah, pour des raisons de santé. Ce dernier avait accédé au trône le 15 janvier à la mort de son prédécesseur, cheikh Jaber Al Ahmad Al Sabah. Le gouvernement a ensuite nommé comme nouveau souverain le Premier ministre, cheikh Sabah Al Ahmad Al Sabah, l'homme fort du pays, qui dirige de facto l'émirat depuis plusieurs années. C'est la première fois que le souverain d'une monarchie du Golfe est destitué par la voie constitutionnelle. R. I.