Dans le cadre du programme d'action de la Chambre régionale des huissiers (régions du Centre), une journée d'étude a réuni, hier, à l'hôtel Amraoua de Tizi Ouzou, une soixantaine d'huissiers venus des wilayas de Bouira, Boumerdès et Tizi Ouzou, pour débattre des nombreuses difficultés que rencontre quotidiennement l'huissier de justice, notamment en zone rurale où l'autorité de l'Etat n'est toujours pas garantie. Même s'ils ont tenu à regretter l'absence de magistrats, pourtant invités à ce genre de rencontre-débat susceptible de fructifier bien des échanges, les huissiers présents ont tenu à soulever toute une “montagne” de difficultés et d'entraves dans l'exécution forcée des actes de justice, la saisie et la vente foncière qui a suscité tant de problèmes et d'incompréhension avec les citoyens et, parfois même, avec les commissaires-priseurs. Tout au long des débats, de nombreux huissiers ont tenu à tirer la sonnette d'alarme car, de nos jours, l'huissier de justice est souvent confronté à des situations complexes et parfois dangereuses car marquées par de graves dépassements à l'encontre des huissiers, tels que les intimidations, les menaces et parfois même des agressions qui restent souvent impunies malgré la gravité des faits. “L'huissier de justice doit être partie prenante dans l'appareil judiciaire au lieu de se limiter à un rôle auxiliaire au sens large du terme”, ont tenu à déclarer de nombreux huissiers présents à cette rencontre. M. H.