Les Britanniques semblent s'intéresser aux réserves de change de l'Algérie qu'ils jugent importantes. “Nous allons proposer à Algérie nos services pour placer les réserves de change”, affirme le lord major, maire de la City de Londres, M. David Brewer, considéré comme l'ambassadeur de la place financière de la capitale britannique en marge d'un séminaire algéro-britannique sur les banques et les assurances, tenu à l'hôtel Sofitel en présence du ministre délégué à la Réforme financière, M. Karim Djoudi, et des P-DG des banques et des compagnies d'assurances algériennes, ainsi que des représentants des plus grandes banques et sociétés d'assurances britanniques. Les débats se sont focalisés surtout sur l'activité des assurances en Algérie que les réassureurs britanniques semblent connaître parfaitement. Il est vrai que les Britanniques ont eu à prendre en charge, par le marché londonien des assurances, l'incendie de l'usine de GNL de Skikda en 2004, le crash d'un appareil d'Air Algérie à Tamanrasset en 2003, et le séisme de Boumerdès en 2003. La partie britannique a proposé d'introduire dans le paysage financier algérien l'activité de la banque assurance, qui fait qu'une banque peut vendre des produits d'assurance en plus de ses activités bancaires classiques. Cette évolution dans les relations bilatérales intervient, de l'avis des observateurs, à la faveur d'une réévaluation positive par le Foreing Office, de la situation sécuritaire en Algérie, suivie par la signature d'un important contrat gazier entre les deux pays. L'application de cet accord gazier, aux termes duquel l'Algérie exportera, sur une période de 20 ans, du gaz naturel vers la Grande-Bretagne pour une valeur d'un milliard de dollars par an (contre 300 millions auparavant) permettrait de relever le volume des échanges commerciaux entre les deux pays. M. R.