F'KIRINA (OUM EL BOUAGHI) le retour à la terre A la faveur du retour de l'accalmie, les citoyens ont décidé de retourner à leurs terres (Bir Dheb, Henchir Djazia…) pour reprendre l'activité de l'agriculture et l'élevage. Dans cette optique, la commune de Fkirina a connu un élargissement des superficies de maraîchage durant les dernières années de par la disponibilité, un principal facteur ayant encouragé les citoyens à pratiquer la culture de la tomate et des piments. De ce fait, près de 500 agriculteurs se sont reconvertis en producteurs de culture maraîchère dans la “mitidja” de la wilaya, comme aiment la qualifier ses habitants. Avec 500 puits d'irrigation, la tomate enregistre une importante production, chaque année, engendrant un prix ne dépassant guère les 2 DA, faute de commercialisation et absence d'unités de transformation. Par ailleurs, Fkirina produit aussi du lait (2 600 litres), du poulet de chair, constituant l'activité d'une centaine de producteurs, l'arboriculture occupe une place de choix avec 43,5 ha dont 28 en production. Pour les abricots et les pommes, 12 000 arbres sont localisés sur le périmètre de Aïn Messous. Vocation de la région, la céréaliculture occupe plus de 9 000 ha, répartis en blé dur (791 ha), blé tendre (1 406 ha), orge (7000 ha), avoine (60 ha), alors que les zones de parcours et pacage s'étendent sur 2 258 ha. La commune totalise près de 31 500 ha de superficie agricole. La dynamique que connaît le maraîchage dans la commune de F'kirina sera, certainement, renforcée par l'apport hydraulique de la retenue collinaire en réalisation depuis 2003 à Ras Oulmène pour une capacité de 2 millions de m3 destinés à l'irrigation de 500 ha. D'une enveloppe totale de 15 milliards de centimes, les travaux de ce projet dépassent un taux d'avancement de 60%. K. M. JIJEL LA MENACE DU VIEUX BÂTI Le vieux bâti, qui compose la majeure partie du parc immobilier de la ville de Jijel, vit actuellement la phase la plus critique de son existence. Construit durant l'époque coloniale, ce dernier est devenu une menace pour les citoyens. On peut distinguer, au niveau des bâtisses de plusieurs quartiers du centre-ville, les fissures qui ne se comptent plus, des plafonds ont fini par céder, d'autres sont en sursis de quelques semaines, voire de quelques jours. Les supports métalliques, sérieusement rongés par la rouille, manifestent un signe évident d'effritement. Chaque jour, des pans tombent des balcons des bâtisses sur les trottoirs, ce qui représente un réel danger, pour les piétons. Ce même problème se pose dans les cités Fobor, Bab-Essoure, Beaumarchais, El-J'bel, etc. Les habitants vivent un vrai cauchemar, surtout en hiver. Pour démolir ou rafistoler ces vielles bâtisses, un problème cependant se pose : il s'agit des litiges entre les propriétaires (l'héritage). En attendant des solutions, plusieurs familles sont menacées. D'autre part, les vieilles bâtisses abandonnées sont devenues des lieux de débauche et de délinquance. Mourad B.