Le gouvernement italien de Silvio Berlusconi a payé des millions de dollars de rançons pour obtenir la libération de ses otages en Irak malgré l'opposition de Washington à cette pratique, a affirmé hier le quotidien La Repubblica, citant un rapport officiel. Selon un rapport rédigé par les services antiterroristes des carabiniers (ROS), plusieurs millions de dollars ont été remis aux ravisseurs au cours des négociations permettant la libération de deux humanitaires, Simona Pari et Simona Torretta en septembre 2004, ainsi que pour rendre la liberté à la journaliste Giuliana Sgrena, en mars 2005. Le rapport désigne comme intermédiaire de ces négociations un religieux sunnite, Abdel Salam Al Kubaissi, “qui a certainement eu un rôle non secondaire” dans les enlèvements de quatre gardes du corps italiens en avril 2004, des deux humanitaires, de deux journalistes et d'une citoyenne britannique, Margaret Hassan.