“On ne lâchera pas”. Depuis le kidnapping du jeune Morsli Mohand-Saïd par un groupe terroriste, la population de Makouda est en état d'alerte. La colère gronde. Hier, ils étaient des milliers à descendre dans la rue pour exiger la libération “immédiate et sans conditions” de l'otage du GSPC. À 13 heures, la place de la mairie de la localité était submergée par une marrée humaine. Ils sont venus d'un peu partout pour exprimer leur solidarité avec la famille Morsli. Cela fait exactement un mois que leur fils est entre les mains de ses ravisseurs. L'épreuve est dure pour tous ceux qui l'ont connu et aimé. Gardien au pénitencier de Tizi Ouzou, la victime coulait des journées paisibles dans son village natal. La paix “retrouvée”, il ne se doutait pas en sortant la nuit du réveillon de tomber nez à nez avec ses bourreaux. Est-il encore en vie ? Personne ne connaît la vérité. Les citoyens disent ne ménager aucun effort ni lésiner sur les moyens pour le retrouver sain et sauf. “Rien ne pourra arrêter notre détermination ni entamer notre mobilisation avant la libération immédiate et sans conditions de notre concitoyen”, affirment-ils à l'unisson. Un comité de suivi de cette affaire a été mis en place. Sa mission consiste à proposer des formes d'action. À l'issue du rassemblement d'hier, il a été convenu l'organisation d'une marche populaire jeudi prochain. Deux villes ont été proposées pour le déroulement de cette grande manifestation : Tigzirt ou Makouda. A. T.