La ville de Tigzirt a accueilli jeudi, dans la matinée une action des gens de Makouda. Ces derniers, renforcés par des habitants de la région, ont organisé une marche silencieuse et pacifique pour exiger la libération de l'otage ravi lors de la nuit du 31 décembre dernier par les groupes armés. Rappelons que les ravisseurs avaient alors pris en otage, outre le citoyen de Makouda, Morsli Mohamed Saïd, père de deux enfants et employé de l'administration pénitentiaire et le patron du bar où se trouvait Morsli. Ce dernier, on s'en souvient, a été libéré après, dit-on, le versement d'une forte rançon. Les manifestants partis de Makouda accompagnés par la police ont vu leurs rangs renforcés par la présence de citoyens des autres villages et hameaux environnants. La marche qui s'était ébranlée depuis la place du marché s'était déroulée dans le calme et s'était dirigée vers le centre-ville. Lors de cette action, le seul slogan brandi par les manifestants était l'exigence de la libération de l'otage. Selon les services de police, la marche a regroupé environ trois cents personnes alors que les organisateurs parlent de près d'un millier de citoyens. La vérité est qu'il y a eu du monde dans une action se déroulant dans une daïra de l'intérieur. Plus que la marche elle-même, ce qui est à retenir, c'est la levée de bouclier des citoyens contre de telles pratiques des bandes du Gspc. Ces bandes armées sont ainsi tenues responsables par la population en cas de malheur, et voient ainsi se dresser contre elles de manière claire et nette toute une population. Les bandits sont ainsi mis en demeure de libérer cet otage car les paysans ne badinent pas avec ces choses et la région est décidée, avec le concours des forces de l'ordre, à libérer Morsli.