Le Fonds de caution mutuel et de garantie (FCMG) des risques crédits des chômeurs promoteurs âgés entre 35 et 50 ans de la Caisse nationale d'assurance chômage (Cnac) “va diminuer les risques qui reposent sur les banques” concernant les remboursements de crédits octroyés au profit des projets d'activité de ces chômeurs, selon l'Association professionnelle des banques et des établissements financiers (ABEF). Ce fonds “ne couvre pas toutes les situations”, mais “va diminuer les risques qui reposent sur les banques publiques” et “les encouragera” à étudier “d'une façon plus rapide” les dossiers des projets d'activité soumis par cette catégorie de chômeurs, a déclaré à l'APS le délégué général de l'ABEF, M. Abderahmane Benkhalfa. Par ailleurs, il est à rappeler que l'assemblée générale des banques publiques, qui s'est tenue le 19 janvier dernier, a décidé d'autoriser ces banques à participer au FCMG des risques crédits des chômeurs promoteurs âgés entre 35 et 50 ans. M. Benkhalfa a signalé que le taux d'impayés des crédits versés dans le passé par les banques au profit de certains projets des jeunes dans le cadre de plusieurs dispositifs était “important”. Il a noté que “le niveau de tolérance des impayés des crédits ne doit pas dépasser 3%”, précisant que ce niveau avait été dépassé, “ce qui a poussé les banques à prendre leurs précautions”. Concernant le dispositif de la Cnac pour les chômeurs promoteurs âgés de 35 à 50 ans, le même responsable a affirmé que l'opération d'octroi des crédits est encore à ses débuts et que les banques voudraient “anticiper sur les comportements des non-paiements enregistrés dans le passé par d'autres bénéficiaires de crédits”. À ce titre, il a évoqué le problème de la “concentration” de demandes de crédits des chômeurs promoteurs dans le cadre du dispositif Cnac sur des secteurs qui, selon lui, ont enregistré des problèmes d'impayés dans d'autres dispositifs par le passé, notamment les secteurs du transport et de l'élevage pour le domaine de l'agriculture. C'est pour cette raison, a encore relevé M. Benkhalfa, que les banques ont “hésité” à financer certains créneaux qui “leur semblent comme étant des créneaux à risques élevés”. M. Benkhalfa a expliqué que “les banques n'avaient pas arrêté de traiter et d'étudier les dossiers des projets d'activité des jeunes dans les différents dispositifs pour l'octroi de crédits”, mais l'opération, a-t-il dit, “se faisait à un rythme simplement dimensionné par rapport au niveau de maîtrise des risques”. Synthèse R. N.