Ne disposant ni de ressources ni de zones d'activité, la municipalité vit uniquement des différentes aides attribuées par l'Etat. Et pour convaincre les citoyens de sa bonne volonté à mener ses actions dans la transparence, l'APC a décidé de dresser chaque fin d'année un bilan d'activité et des aides distribuées aux citoyens et aux associations. Créée en 1856, la ville portera jusqu'à l'Indépendance le nom de Maréchal Foch. Mais Arbatache ne s'est réellement jamais séparée de son vrai nom qui est mêlé de très près à l'histoire du pays. Car, selon la légende, c'est par un passage situé au pied de Bouzegza et entouré de 14 collines, appelé Magtaâ Arbatache, que transitaient les troupes de l'Emir Abdelkader, dans leur route vers Dellys. La ville qui, depuis sa création, demeure un chef-lieu de commune. En effet, rattachée de 1973 à 1984 à la commune de Khemis El Khechna, Arbatache ne reprendra son titre de commune qu'après le découpage administratif de 1984. Coincée entre Kharrouba et Khemis El Khechna, la commune d'Arbatache, qui compte plus de 20 000 habitants, a traversé une situation des plus difficiles lors de la décennie noire, ce qui a freiné sensiblement son essor et son développement. Le seul lieu touristique, qui n'était autre que le barrage du Hamiz, fut investi à plusieurs reprises par les terroristes et le propriétaire des lieux assassiné. Ce qui va accentuer l'isolement de la commune. Ne disposant ni de ressources ni d'usines, la municipalité vit uniquement des différentes aides attribuées par l'Etat. Et pour convaincre les citoyens de sa bonne volonté à mener ses actions dans la transparence, l'APC a décidé de dresser chaque fin d'année un bilan d'activité et des aides distribuées aux citoyens et aux associations. C'est lors d'une manifestation d'un groupe de citoyens que nous avons découvert ces documents si rares dans nos communes. “C'est notre méthode de travail et nous le faisons chaque fin d'année”, explique le président de l'APC, Kelanemer Saïd, qui ajoute qu'un tiers des objectifs tracés en 2002 a été réalisé. Selon lui, la commune ne disposait que de 500 m3 d'eau avant 2002 et les citoyens recevaient le liquide précieux une fois tous les 15 jours. maintenant, la situation a nettement évolué puisque la quantité distribuée est de l'ordre de 1 500 m3 /jour, a-t-il précisé. Dans le domaine des infrastructures de base, sur les 24 km prévus dans le programme communal, 7 km de chemins vicinaux réalisés ont ciblé les quartiers El Kalitous, Badredine, Ouled mammar. “Mais beaucoup reste à faire dans les cités comme Hzazta, Nouader et autres quartiers”, affirme le P/APC. Des projets seront lancés incessamment à l'image des 30 logements commerciaux destinés aux jeunes, le projet des tribunes du stade communal confié à l'entreprise Socomowib de Sidi Moussa pour leur réalisation, une place publique qui sera érigée au centre-ville ainsi que d'autres projets d'utilité publique. Dans le domaine de l'habitat, la commune vient de distribuer plus de 133 aides destinées à la construction de logements ruraux. L'opération qui avance sur le plan administratif risque de connaître, à l'image de nombreuses communes du pays, quelques problèmes liés à la procédure du financement du fait que la commune n'est pas cadastrée et les citoyens ne disposent pas d'actes de propriété. Un autre programme de 35 logements de type LSP vient de démarrer en face du CEM de la ville alors que 100 autres seront bientôt lancés à haï Nouader. Par ailleurs, 50 logements destinés aux sinistrés classés rouge sont en cours de réalisation, mais le chantier, que nous avons visité, enregistre un énorme retard. Par ailleurs, la commune qui compte plus de 600 habitations précaires et plusieurs bidonvilles mérite un programme plus consistant d'autant plus que l'Opgi n'a pas envisagé, pour le moment, de se redéployer dans cette partie située à l'extrême sud-ouest de la wilaya. Mais Arbatache ne désespère pas. À l'horizon 2009, une route importante reliant l'est et l'ouest du pays passera en contrebas des 14 collines et apportera, à coup sûr, un souffle nouveau à cette région longtemps marginalisée. Encore une fois, Arbatache sera un passage obligé pour des milliers d'Abdelkader. M. T.