Les élus de la commune de Maâtkas ne cachent plus leur courroux face à cette enveloppe allouée à leur municipalité dans le cadre du plan communal de développement (PCD). C'est précisément durant la visite du wali de Tizi Ouzou dans la région le 1er février que le P/APC, Slimane Khermouche, a saisi l'opportunité pour remettre aux mains du premier magistrat de la wilaya une sorte de requête revendiquant une révision en hausse de cette enveloppe financière ou du moins l'octroi de crédits supplémentaires. Pour étayer leurs argumentations, les élus de Maâtkas s'interrogent dans leur rapport : “Est-il concevable de parler de développement local lorsque notre commune montagnarde de 36 000 habitants et de surcroît démunie se voit attribuer dans le cadre du PCD la même enveloppe financière ou inférieure à celle allouée à une commune de faible densité démographique ?” En effet, tout le monde est unanime à dénoncer cette politique de “deux poids, deux mesures”, s'agissant d'attribuer les mêmes enveloppes à deux communes, par exemple, dont le nombre d'habitants de l'une est le double de l'autre. C'est le cas, ici, pour les deux communes de la daïra (Maâtkas : 36 000, Souk El-Tenine : 15 000). Il ne s'agit pas de remettre en cause le mérite d'une commune d'avoir pu arracher des sommes plus conséquentes, mais la disparité est tellement énorme que les élus de la commune de Maâtkas ne cachent plus leur indignation. Pourtant, ce ne sont pas les chantiers qui manquent dans cette localité. les autorités locales ont cité dans leur rapport la nécessité, entre autres, de l'amélioration du réseau routier qui est de l'ordre de 92 km dont 45 km revêtus mais fortement dégradés, l'extension du réseau d'assainissement qui est loin d'atteindre le taux de 10%, l'amélioration du ramassage scolaire, le renforcement du parc roulant, l'extension de l'éclairage public… Merzouk Ouziane