L'évolution de l'artisanat et des métiers relative aux domaines d'activité de différents secteurs liés à la prédominance des zones à forte densité dans la wilaya d'Oran a été révélée par Khechiba Mustapha lors d'un point de presse organisé, hier, au siège de la Chambre d'artisanat et de métiers d'Oran. Ainsi, la plus forte activité est enregistrée au niveau de la production des services liés à l'hygiène et à la santé des ménages avec 28%, soit 1 889 artisans. En deuxième position, 1 153 artisans sont concernés par les équipements et l'entretien de différentes branches, soit 17%, alors que dans le domaine de l'alimentation et des artisans boulangers-pâtissiers, 642 sont recensés, soit 9% des 3 781 artisans inscrits à la CAM d'Oran. Ce chiffre reflète les dures conditions que vivent les artisans de façon générale et les artisans d'art en particulier. “La rareté des matières premières comme la soie, le bronze et le cuir pénalise les artisans qui se trouvent confrontés à des problèmes d'ordre purement administratif”, affirme le directeur de la CAM d'Oran. Selon Khechiba Mustapha, l'artisan d'art est ulcéré par le poids de la fiscalité, principal facteur de dérégulation du métier d'art. Les artisans tapissiers, potiers, dinandiers, ébénistes, xylographes, etc. sont les plus touchés par l'exorbitante des impôts. Et nos artisans d'art, qui n'ont rien à envier à leurs homologues syriens ou marocains, jouissent d'une grande renommée à l'étranger (Allemagne, Hollande, Autriche) où leurs produits sont âprement disputés par les amateurs d'objets d'art artisanaux, indique notre interlocuteur. L'autre problème rencontré par la corporation concerne la méconnaissance de ses droits, surtout lorsqu'elle est appelée à faire face à la concurrence déloyale. La Chambre de l'artisanat et des métiers d'Oran, qui travaille en étroite collaboration avec le ministère de la PME et de l'Artisanat, organise des stages au profit des jeunes chômeurs. Dans ce contexte, 99 bourses financées par le Fonds national de la promotion des activités traditionnelles ont profité à des jeunes artisans d'art, en 2005. Entre 2003 et 2004, 49 projets de formation ont été réalisés grâce à l'apport financier du Fnpat et qui s'élèvent à 8 700 000 DA. B. GHRISSI