Le président russe Vladimir Poutine a réaffirmé sa détermination d'exterminer le terrorisme dans son pays. Cette déclaration, il l'a faite lors d'une réunion des services spéciaux russes au siège du FSB (l'ex-KGB) où il a ordonné la poursuite de la traque contre les terroristes jusqu'au fond de leurs “cavernes” et les y “exterminer comme des rats”, un passage repris par les télévisions russes. L'annonce n'est pas nouvelle, Poutine n'a cessé de multiplier des déclarations musclées à l'égard des indépendantistes tchétchènes qualifiés de “bandits” et de “terroristes” par le Kremlin et les responsables sécuritaires russes. En septembre 1999, nommé Premier ministre depuis moins d'un mois par Eltsine, il devait déclarer qu'il fallait buter les terroristes jusque “dans les chiottes”, après les attentats, attribués par Moscou aux indépendantistes tchétchènes, contre des immeubles d'habitation et un centre commercial dans la capitale, qui avaient fait plus de 300 morts. En novembre 2002 à Bruxelles, Poutine, élu président, avait invité les Européens à revoir leur copie sur la Tchétchénie, insistant sur le fait que la guerre qui s'y déroule n'est rien d'autre qu'une guerre contre le terrorisme et, qu'à ce titre, ils sont également sous la menace du terrorisme tchétchène. Le président russe a annoncé fin janvier que la Tchétchénie, une république russe du Caucase du Nord, “était complètement revenue sous l'égide de la Constitution russe” et que “l'opération antiterroriste” était finie, malgré la poursuite des affrontements entre rebelles et soldats, les enlèvements et disparitions de civils, dont les ONG accusent les forces russes revenues en Tchétchénie en octobre 1999 pour une opération antiterroriste censée mettre fin à un pouvoir séparatiste après une première guerre (1994-1996). La déclaration de Poutine devant les responsables sécuritaires russes intervient la veille de son périple à l'étranger où, apparemment, la guerre contre le terrorisme figure dans les entretiens qu'il aura avec ses hôtes. Le président russe est à Madrid où il doit discuter avec le Premier ministre espagnol, José Luis Rodriguez Zapatero, de lutte antiterroriste. D. B.