“Ce gouvernement a une politique belliqueuse envers le monde du travail”, commente le secrétaire national chargé de la Fonction publique au sein de l'Ugta, Ali Merabet. Son appartenance au FLN de Belkhadem aiguise ses critiques en direction de l'Exécutif. Mais c'est à titre de chef syndical, échaudé par une malheureuse expérience de négociation avec le gouvernement autour du statut de la Fonction publique, qu'il exprime son réquisitoire. “Le statut de la Fonction publique est une blague”, ironise-t-il. Ayant claqué la porte de la commission mise en place pour l'élaboration de ce texte, Ali Merabet s'est rendu compte que les pourparlers étaient en fait des palabres. “Le projet de loi devait être présenté à la session de printemps du Parlement puis à la dernière session d'automne, mais les députés ne l'ont jamais réceptionné”, fait-il remarquer. En outre, il observe que l'accord passé avec le gouvernement est contredit par “les instructions de Kharchi (directeur général de la Fonction publique), comme pour l'interdiction aux vacataires de passer des concours de recrutement ou le refus de régularisation des 280 000 vacataires”. “Ce responsable ne fait qu'appliquer les instructions du Chef du gouvernement”, soutient-il revêche. Stigmatisant Ouyahia, le secrétaire national de l'UGTA l'accuse d'avoir fait “une déclaration grave”, en estimant que les revendications salariales sont illégitimes. “Ce genre de propos nous conduit à ne pas assister, ni à une bipartite ni à une tripartite”, prévient-il. S. L.