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Ghlamallah et Mustapha Chérif recommandent des réactions réfléchies Le Centre culturel islamique a organisé une conférence sur les caricatures controversées
Invité, hier après-midi, du Centre culturel islamique à donner une conférence sur les caricatures attentatoires à la sacralité entourant le Prophète Mohamed (Qsssl), le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs — arrivé par ailleurs avec plus d'une heure de retard sur l'horaire prévu — a justifié la réaction quelque peu violente des musulmans dans plusieurs pays, par l'acharnement de certains médias et politiques occidentaux à se moquer de l'Islam et de ses croyants, sans éprouver le moindre sentiment de remords quant à la sensibilité des musulmans sur le sujet. “L'on a l'impression que les droits de l'Homme n'ont plus d'effet dès qu'on sort de la sphère des pays occidentaux”, a philosophé le membre du gouvernement, en faisant allusion à l'argumentaire avancé par des journalistes européens qui défendaient la liberté d'expression au mépris du respect de la liberté du culte et des croyances. “La question des caricatures incriminées a été discutée dans un cadre officiel. L'Algérie, en tant qu'Etat, a condamné cet acte et demandé aux autorités danoises et norvégiennes de présenter des excuses aux musulmans”, a-t-il indiqué. À ce titre, il a soutenu qu'il est impératif “d'adopter une attitude claire face à l'offense, mais sans tomber dans les divisions qui nuisent à la cause”. L'intervention du ministre des Affaires religieuses a pris, par la suite, la tournure d'un prêche sur l'éducation islamique et la nécessité de défendre, par une stricte pratique, les valeurs et principes de la dernière religion révélée. L'ancien ministre de l'Enseignement supérieur et auteur d'un livre L'Islam et la mondialisation, Mustapha Chérif, a souligné que ce n'est pas la première fois que des symboles sacrés de l'Islam sont attaqués. Il a reconnu, néanmoins, que la représentation du Prophète sous des formes diffamatoires est “la goutte d'eau qui a fait déborder le vase”. Selon lui, l'objectif visé par ces agissements est “d'isoler les musulmans et les divertir des véritables problèmes politiques auxquels est confronté le monde. Nous ne devrions pas tomber dans le piège”. Il a alors recommandé de répliquer “à ces attaques ignominieuses” en chargeant des personnalités politiques et les autorités religieuse d'interpeller l'opinion publique internationale. Il faudrait, selon lui, déposer une plainte contre les journaux ayant publié les caricatures objet de controverse et saisir des institutions internationales afin de promulguer une loi qui prémunirait contre ce genre de dérapage. “Il faudrait instituer un équilibre entre la liberté d'expression et le respect des valeurs et croyances religieuses”. Au début de la rencontre, le Dr Hamdaoui, directeur du Centre culturel islamique, a lancé un pamphlet contre les auteurs des caricatures et ceux qui les soutiennent. Il a estimé que cet acte est dicté par des “sentiments d'égoïsme et d'adversité contre l'Islam et les musulmans”. S. H.